C’est officiel, l’ère Benchikha n’a duré que six matchs au Mouloudia, dont deux en Ligue des champions africaine, avec une défaite contre l’EST (4-0) et une victoire au stade du 5-Juillet contre le WAC (3-1), alors qu’en championnat il a perdu contre la JSK (1-0), le CSC (1-0) et a gagné face à l’ESS à Bologhine (1-0) pour un match nul face au NAHD à Rouiba (1-1). C’est le bilan d’ABC à la tête du Mouloudia d’Alger. Ce n’est pas la direction du club qui l’a poussé à quitter le navire mouloudéen, à cause de ce bilan négatif pour un club qui vise les premiers rôles, mais à cause des problèmes que vit le club.
Déjà avant son départ en France en tant que consultant pour le match de la L1 française au profit d’Aljazeera entre le PSG et l’OL, ABC avait pris sa décision que le match contre le NAHD serait le dernier pour lui avec le Mouloudia. D’ailleurs, ce jour-là, il nous avait déclaré : «Le MCA ne me motive plus.» Une déclaration lourde de sens. Il faut noter aussi une chose, les relations avec ses joueurs étaient devenues tendues et cela s’est confirmé à la fin du match face au NAHD quand certains joueurs avaient accusé Benchikha d’être derrière les mauvais résultats pour ses choix tactiques et surtout ses choix des joueurs.
Selon une source digne de foi, nous avons appris que le président de section et le manager du club n’ont pas cessé d’appeler Benchikha, en vain. Ils ont même envoyé des émissaires pour le convaincre de revenir à de meilleurs sentiments. Mais Benchikha a fait savoir qu’il ne peut travailler dans un environnement pourri. Il a même fait savoir qu’il ne peut pas travailler avec certains joueurs. Il aurait même cité le gardien de but international, Faouzi Chaouchi, qui est derrière les problèmes dans le groupe.
Une heure avant la séance d’entraînement, Benchikha campait toujours sur sa position de ne plus revenir. Tout le monde attendait la venue de Benchikha à la séance d’entraînement pour diriger le groupe, mais l’ancien sélectionneur n’a pas donné signe de vie, ce qui explique que la rumeur du départ de Benchikha est fondée et qu’il a quitté définitivement le vieux club algérois.
Il a rendu 360 millions à la direction
Par ailleurs, nous avons appris d’une source digne de foi que l’ancien sélectionneur national aurait même avisé la direction du club de son départ, puisqu’il a rendu deux salaires qu’il a touchés après avoir pris l’équipe, d’une valeur de 360 millions de centimes (son salaire était de 180 millions de centimes par mois). Du côté de la direction du club, on garde toujours l’espoir de convaincre Benchikha de revenir à de meilleurs sentiments, puisque Ghrib a déclaré sur les ondes de la Chaîne I que Benchikha est toujours en place et que cette démission est juste une rumeur de certaines personnes qui veulent déstabiliser le club. D’un autre côté, nous avons appris que dans la soirée d’hier, Ghrib et Badji devaient se déplacer au domicile de Benchikha pour le convaincre de rester au MCA. La question qui se pose : Benchikha va-t-il revenir sur sa décision ?
On reparle de Bracci
Du côté de la villa de Chéraga, nous avons appris d’une source digne de foi, qu’après la défection de Benchikha qui n’a pas donné suite aux nombreuses sollicitations des responsables du club, le nom de son successeur a été évoqué par certains dirigeants qui étaient au siège du club. C’est celui de François Bracci qui a souvent réussi au Mouloudia. Les dirigeants du Doyen qui doivent de l’argent à François Bracci veulent utiliser cette option pour le faire revenir. Le technicien corse, qui a un faible pour le Mouloudia, nous a fait savoir qu’il est prêt à revenir au MCA. «Je ne vous cache pas que j’ai un faible pour le Mouloudia. Ce club m’a vraiment marqué, mais pour le moment, aucune personne ne m’a contacté», nous dira l’ancien coach du MCA.
Une chose est sûre, François Bracci, qui est un entraîneur chanceux et qui a souvent gagné des titres avec le Doyen, est l’homme de la situation pour le vieux club de la capitale.
Selon une source digne de foi, Omar Ghrib va solliciter le coach français aujourd’hui ou au plus tard demain, si bien sûr, il n’arrive pas à convaincre Benchikha de rester.
M. Z.