« Je n’ai fait que mon boulot. Je ne pense pas que je sois le seul à avoir tiré mon épingle du jeu. »
Raïs M’bolhi rompt le silence. Après s’être refusé à tout commentaire à la presse à la fin de Algérie-Angleterre (0-0), le gardien des Verts a finalement accepté de se livrer au Buteur deux jours plus tard. A tête reposée, le portier du Slavia Sofia nous fait une analyse de «son» match.
Vous vous êtes refusé à toute déclaration à la fin d’Algérie-Angleterre, pourquoi ?
J’étais encore dans ma bulle. J’avais rien à déclarer sur le moment. Je trouvais que l’équipe a réalisé un gros match. Ça passait de tout commentaire. J’ai préféré donc ne pas faire de déclarations d’autant plus que je n’avais rien à déclarer. J’ai été toutefois surpris de lire dans la presse le lendemain des déclarations que j’aurais soi-disant faites. C’est faux ! Elles ne sont pas de moi.
Vous avez sorti un match époustouflant face à l’Angleterre, vous attendiez-vous à ce succès ?
Je n’ai fait que mon boulot. Je ne pense pas que je sois le seul à avoir tiré mon épingle du jeu. Tout le monde a bien bossé. Je n’ai, par conséquent, pas envie de tirer la couverture sur moi.
Vous attendiez-vous à jouer ce match ?
Psychologiquement, je me suis tenu prêt. Lorsqu’on est pris dans le groupe, cela veut dire qu’on peut être aligné à tout moment. Je me suis préparé en conséquence. Ceci fait que lorsque le coach était venu m’annoncer ma titularisation, j’étais déjà prêt dans ma tête.
N’aviez-vous pas d’appréhensions particulières avant ce match ?
Pas du tout. Lorsque tu es préparé comme il se doit, tu n’as pas à t’inquiéter. J’étais bien préparé. Je n’avais donc aucune appréhension particulière.
Là, à froid, quel commentaire faites-vous de cet Algérie-Angleterre ?
On a sorti une grosse prestation. Je pense que nous avons bien géré le match. On a imposé notre rythme à l’adversaire. Les statistiques parlent d’elles-mêmes.
On vous a vu ému lors de l’hymne national …
Oui, très ému même. C’est un moment de fierté pour moi et pour ma famille. Je ne trouve pas les mots pour vous décrire ce que j’avais ressenti à ce moment-là.
N’étiez-vous pas impressionné par la qualité de l’adversaire, c’était quand même Rooney, Gerrard, Lampard… ?
Non ! Non ! C’est vrai que d’habitude, ces joueurs, je ne les vois qu’à la télé, mais je n’ai pas été impressionné. Je ne me suis pas focalisé sur eux. J’étais concentré sur mon match, sans plus.
Maintenant, il faudra battre les USA par au moins deux buts d’écart si l’Algérie veut aller au deuxième tour, comment allez-vous aborder ce match ?
Le plus normalement du monde. On s’y prépare déjà. On s’attend à un match difficile. Les USA voudraient aussi passer au deuxième tour. Les chances sont égales. Il faudra se défoncer, si on veut sortir vainqueurs.
Face à l’Angleterre, vous avez mis quelques instants avant d’entrer dans le match, pourquoi ?
J’étais un peu tendu, en effet. Il s’agissait quand même d’un gros match. C’est mon premier avec la sélection. J’avais naturellement peur de décevoir.
Etes-vous prêt pour rééditer l’exploit face aux USA ?
Oui, tout est OK de mon côté. Si le coach décide de me renouveler sa confiance, je répondrai présent.
Que pensez-vous du nouveau ballon Jabulani ?
C’est un ballon très difficile à contrôler. Il est imprévisible. Parfois il atterrit là où on l’attend le moins. Mais il faudra faire avec. C’est valable pour toutes les équipes.