En ces temps où sécurité et écologie sont les maîtres mots en matière de développement automobile, quel est le futur de la voiture de sport ?
Elle doit en fait s’adapter. Ou disparaître.
Finis l’escalade à la puissance, les couples de camion, les vitesses de pointe trois fois au dessus des limites légales, les débauches de cylindres, de turbos et de poids, seul Colin Chapman a le droit de citer : « Light is right ».
Car si augmenter la puissance contribue à de meilleures performances en ligne droite, diminuer le poids y parvient aussi bien, tout en améliorant aussi la tenue de route, le freinage, les émissions polluantes et la consommation.
C’est en suivant ce précepte que les ingénieurs de Mazda ont développé le concept car MX-5 Superlight, qui sera dévoilé au salon de Francfort, en septembre pour fêter les 20 ans du modèle apparu dans sa première version en 1989.
Cette dernière s’étant largement inspirée, aussi bien dans la forme que dans l’esprit, de la Lotus Elan, la boucle est bouclée.
La recette est simple et n’est pas sans rappeler celle de la Mercedes Stirling Moss : tout le poids superflu a été purement et simplement supprimé.
Mais « superflu », chez Mazda, n’a peut-être pas la même signification qu’ailleurs : outre l’intérieur épuré dépourvu d’isolant, la MX-5 Superlight se sépare aussi de son pare-brise de sa capote et même de ses poignées de portes, ce qui a pour double qualité d’à la fois gagner plusieurs dizaines de kilos mais surtout d’abaisser un peu plus le centre de gravité.
Sinon oui, il faudra s’habituer à enlever les moustiques entre les dents.
Evidemment, il s’agit d’un concept car qui n’a que peu de chances de voir le jour sous la forme d’une véhicule commercialisée.
Mais de la même façon que la MX-5 première du nom avait relancé l’intérêt pour les roadsters hérités de l’industrie britannique, espérons que les autres constructeurs généralistes suivent l’exemple de Mazda.