Avec beaucoup d’élégance, Karim Matmour a eu des mots très élogieux à l’encontre de son capitaine qui ne sera pas sur le terrain dimanche. Matmour n’oublie pas en effet que Mansouri l’avait pris sous sa coupe alors qu’il n’avait que 20 ans à l’occasion de son baptême du feu en amical face à la Libye. Cela n’empêche pas l’ailier droit des Verts de réserver toute sa concentration au match face à la Slovénie.
On voudrait d’abord être rassurés par rapport à votre état de santé. Comment vous sentez-vous ?
La blessure qui m’a empêché de jouer face à l’Irlande fait désormais partie du passé. La preuve, j’ai joué normalement face aux Emirats en essayant de donner le meilleur de moi-même comme d’habitude.
On vous a vu un peu émoussé physiquement face aux Emirats…
C’est normal, lorsque je soignais ma blessure, mes coéquipiers s’entraînaient dur. J’ai eu toutefois le temps de rattraper le retard et aujourd’hui, je me sens en pleine forme et prêt pour le combat.
Promettez-vous un grand match face à la Slovénie ?
Vous savez, on football on ne peut rien promettre. La seule chose qu’on peut promettre au peuple algérien, c’est de nous défoncer à fond, de laisser notre peau sur le terrain s’il le faut pour honorer les couleurs du pays et faire sortir le peuple dans la rue.
Mansouri le capitaine ne sera pas sur le terrain. C’est un coup dur pour le groupe, non ?
C’est un gros coup dur, mais c’est aussi le choix de l’entraîneur et il faut le respecter. Pour nous les joueurs, Yazid est notre capitaine et il le restera même s’il ne joue pas d’entrée dimanche. On sait tous que c’est un grand professionnel et un véritable compétiteur qui fera tout pour reprendre sa place. Vous savez, après la Slovénie, il restera encore deux gros matchs et on aura sans doute besoin du métier de Mansouri.
Vous allez jouer carrément en attaque dimanche. C’est une bonne nouvelle pour vous, non ?
Au Borussia Möenchengladbach, j’ai en effet l’habitude de jouer devant. J’ai donc tous mes repères en attaque. Je sais toutefois qu’en sélection je n’ai pas le droit d’exiger quoi que ce soit, je suis à la disposition de l’entraîneur et c’est à lui de voir où je peux être utile à l’équipe. Si je joue en attaque, je me défoncerai à fond, si le coach me demande de reculer d’un cran, je le ferai normalement comme j’ai eu à le faire auparavant. Non vraiment, je suis entièrement à la disposition du coach.
Vous avez visionné des matchs de la Slovénie. Qu’en pensez-vous ?
C’est costaud. J’ai été impressionné par leur manière de poser le ballon et de jouer calmement. Ils ont l’habitude de jouer ensemble. Ça va être un match extrêmement difficile, mais nous saurons répondre présents sur le terrain car nous savons qu’un bon début nous ouvrira peut-être les portes du deuxième tour.