Matmour : «Nous sommes devenus des frères»

Matmour :  «Nous sommes devenus des frères»

Après une semaine de folie passée entre Le Caire, Khartoum et Alger, Karim Matmour a repris le chemin de la Bundesliga. L’ailier du Borussia Mönchengladbach évoque dans cet entretien les moments exceptionnels vécus avec les Verts.

Karim, la sélection a reçu à Alger un accueil mémorable, cela vous met-il la pression ? Votre responsabilité grandit un peu plus, non ?

Absolument ! Je sais que nous sommes condamnés à ne pas décevoir. L’attente est tellement grande. Et nous ne décevrons pas, au moins au niveau de l’engagement et de l’implication dans le projet. Mais cela, nos supporters le savent déjà.

Le président Bouteflika vous a parlé l’un après l’autre, lors de la réception au palais d’El-Mouradia. Que vous a-t-il dit personnellement, si ce n’est pas indiscret ?

(Rires) Il m’a remercié, comme il l’a fait avec tous les membres de la délégation. Et puis, il m’a demandé de continuer à faire des efforts et à donner le meilleur de moi-même.

Parlez-nous de votre coéquipier, le gardien de but Fawzi Chaouchi. C’était sa troisième sélection, à l’occasion d’un un match couperet. Le groupe l’a aidé, lui a parlé, l’a encouragé ?

(Admiratif) Fawzi est impressionnant. Il est bien entré dans le match. Ce qu’il a fait durant la rencontre est remarquable. Mais nous, l’on savait déjà qu’il allait être à la hauteur en l’absence de Lounès (Gaouaoui). L’importance du match ne l’a pas bloqué, elle l’a au contraire transcendé.

Vous avez passé une semaine de folie entre le Caire et Khartoum, comme l’avez-vous vécu personnellement ?

Dans ma tête, c’est tout simplement indescriptible. Je suis (nous sommes) passé par tous les sentiments que peut connaître un être humain dans une vie : le bonheur, la tristesse, la joie, la peur, la colère, l’incompréhension, le désir de justice, la fraternité… C’est simple, j’ai gagné dix ans d’expérience en dix jours.

Je suppose que ces événements ont renforcé encore plus le groupe ?

Renforcer, c’est peu dire! Avant, nous étions des coéquipiers et des amis, nous sommes devenus des frères liés à jamais par une histoire forte et belle.

Il y eut les incidents d’avant match au Caire, puis la défaite qui a suivi, avez-vous douté ?

Nous étions un peu troublés par l’injustice, notamment avec ce but qu’on encaisse dans les arrêts de jeu, alors que nous avions fourni un match plein. Mais nous n’avons pas douté de notre capacité à faire la différence lors du match d’appui. Nous avons toujours cru en notre destin.

Dans une telle situation, que fait-on ? Se parler, se motiver, montrer sa solidarité ?

Comme je vous l’ai dit, le groupe est fort, très soudé et surtout bien entouré et bien encadré. En outre, nous n’avons pas eu le temps de gamberger. Il fallait voyager, prendre nos quartiers à Khartoum, dès le lendemain du match.

Et puis à Khartoum, vous apprenez, puis vous découvrez l’arrivée massive de vos fans, ceux-là même qui avaient pris l’habitude de vous sublimer à Blida…Avec l’accueil chaleureux des Soudanais, la présence de nos supporters fut incontestablement un atout supplémentaire. Nous étions comblés. Avec la volonté de prendre une belle revanche, tous les ingrédients étaient réunis pour que cette qualification ne puisse nous échapper.

Avec un ticket pour le Mondial en poche, vous repartirez encore plus fort avec le Borussia, vous pensez être dans le onze de départ ?

Je ne sais pas. Moralement, je suis au top, j’espère que le physique suivra. On verra…

In Football365

Après une semaine de folie passée entre Le Caire, Khartoum et Alger, Karim Matmour a repris le chemin de la Bundesliga. L’ailier du Borussia Mönchengladbach évoque dans cet entretien les moments exceptionnels vécus avec les Verts.Karim, la sélection a reçu à Alger un accueil mémorable, cela vous met-il la pression ? Votre responsabilité grandit un peu plus, non ?

Absolument ! Je sais que nous sommes condamnés à ne pas décevoir. L’attente est tellement grande. Et nous ne décevrons pas, au moins au niveau de l’engagement et de l’implication dans le projet. Mais cela, nos supporters le savent déjà.

Le président Bouteflika  vous a parlé l’un après l’autre, lors de la réception au palais d’El-Mouradia. Que vous a-t-il dit personnellement, si ce n’est pas indiscret ?

(Rires) Il m’a remercié, comme il l’a fait avec tous les membres de la délégation. Et puis, il m’a demandé de continuer à faire des efforts et à donner le meilleur de moi-même.

Parlez-nous de votre coéquipier, le gardien de but Fawzi Chaouchi. C’était sa troisième sélection, à l’occasion d’un un match couperet. Le groupe l’a aidé, lui a parlé, l’a encouragé ?

(Admiratif) Fawzi est impressionnant. Il est bien entré dans le match. Ce qu’il a fait durant la rencontre est remarquable. Mais nous, l’on savait déjà qu’il allait être à la hauteur en l’absence de Lounès (Gaouaoui). L’importance du match ne l’a pas bloqué, elle l’a au contraire transcendé.

Vous avez passé une semaine de folie entre le Caire et Khartoum, comme l’avez-vous vécu personnellement ?

Dans ma tête, c’est tout simplement indescriptible. Je suis (nous sommes) passé par tous les sentiments que peut connaître un être humain dans une vie : le bonheur, la tristesse, la joie, la peur, la colère, l’incompréhension, le désir de justice, la fraternité… C’est simple, j’ai gagné dix ans d’expérience en dix jours.

Je suppose que ces événements ont renforcé encore plus le groupe ?

Renforcer, c’est peu dire! Avant, nous étions des coéquipiers et des amis, nous sommes devenus des frères liés à jamais par une histoire  forte et belle.

Il y eut les incidents d’avant match au Caire, puis la défaite qui  a suivi, avez-vous douté ?

Nous étions un peu troublés par l’injustice, notamment avec ce but qu’on encaisse dans les arrêts de jeu, alors que nous avions fourni un match plein. Mais nous n’avons pas douté de notre capacité à faire la différence lors du match d’appui. Nous avons toujours  cru en notre destin.

Dans une telle situation, que fait-on ?  Se parler, se motiver, montrer sa solidarité ?

Comme je vous l’ai dit, le groupe est fort, très soudé et surtout bien entouré et  bien encadré. En outre, nous n’avons pas eu le temps de gamberger. Il fallait voyager, prendre nos quartiers à Khartoum, dès le lendemain du match.

Et puis à Khartoum, vous apprenez, puis vous découvrez l’arrivée massive de vos fans, ceux-là même  qui avaient pris l’habitude de vous sublimer à Blida…Avec l’accueil chaleureux des Soudanais, la présence de nos supporters fut incontestablement un atout supplémentaire. Nous étions comblés. Avec la volonté de prendre une belle revanche, tous les ingrédients étaient réunis pour que cette qualification ne puisse nous échapper.

Avec un ticket pour le Mondial en poche, vous repartirez encore plus fort avec le Borussia, vous pensez être dans le onze de départ ?

Je ne sais pas. Moralement, je suis au top, j’espère que le physique suivra. On verra…

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