Matmour : «L’Algérie éliminée de la CAN ? L’idée ne me traverse même pas l’esprit»

Matmour : «L’Algérie éliminée  de la CAN ? L’idée ne me traverse même pas l’esprit»
matmour-lalgerie-eliminee-de-la-can-lidee-ne-me-traverse-meme-pas-lesprit.jpg

En voyant Karim Matmour à l’entraînement, on n’a pas l’impression qu’il revient en sélection après presque une année d’absence. Le joueur de Monchenglabach est dans une grande forme physique et nous rappelle, par ses débordements et ses dribbles chaloupés, le Matmour qu’on a appris à admirer lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2010. Benchikha lui-même ne tarit pas d’éloges sur ce qu’il considère l’un des atouts offensifs majeurs de l’équipe nationale. A 48h du derby maghrébin, Matmour se livre au Buteur avec sa franchise habituelle et se dit prêt à se donner à 200%, lui et ses camarades, pour rendre heureux le peuple algérien.

Comment s’est déroulé le stage d’Espagne pour vous et pour vous coéquipiers ?

Très bien. On a beaucoup travaillé avec parfois des séances très intenses je trouve, avec l’objectif d’être au top le jour du match car après tout cela ne sert à rien de travailler aussi dur si demain on ne sera pas dans une forme optimale.

Tous ceux qui ont suivi le stage s’accordent à dire que le meilleur Matmour de l’équipe nationale est de retour. Que pouvez-vous nous dire sur votre forme actuelle ?

LG Algérie

A chaque fois que je viens en sélection, j’essaye de donner le meilleur de moi-même parce que je sais ce que représente l’équipe d’Algérie pour le peuple algérien. Mais à quoi bon être en forme aux entraînements pour se louper le jour du match. Le plus important à mes yeux c’est que cette belle forme que vous avez constatée me poursuive jusqu’au match. Ce qui compte pour moi, c’est d’arriver le plus en forme possible pour le match du Maroc.

Mis à part la parenthèse du Luxembourg, vous avez été absent de l’Equipe nationale depuis la Coupe du monde. Avez-vous senti des changements ?

Il est clair qu’il y a eu des changements. Les méthodes de travail  surtout, car Benchikha a apporté sa touche personnelle avec de nouvelles dispositions tactiques. A part ça, je n’ai pas l’impression d’avoir été absent si longtemps car le gros de la troupe est toujours là. Non vraiment, je n’ai pas senti une grande différence.

Mis à part les changements tactiques qu’il a apportés, comment trouvez-vous Benchikha en tant qu’entraîneur et en tant qu’homme ?

C’est difficile de le juger comme entraîneur parce que tout entraîneur doit être jugé selon les résultats obtenus. C’est valable aussi pour les joueurs. Il n’y a que ça qui compte malheureusement en football. Benchikha l’homme a un grand cœur, ça tout le monde l’a constaté. Dès qu’il est arrivé en sélection, il a voulu instaurer une discipline dans le groupe.

Quand il dit qu’il est heureux de votre retour, qu’est-ce que cela vous fait ?

C’est très gentil de sa part, mais je voudrais qu’il soit heureux de mon retour en sélection après le match du Maroc, pas uniquement à l’entraînement.

Vous avez parlé de changement dans le dispositif tactique. On sait tous que vous vous êtes beaucoup sacrifié dans le 3-5-2 de Saâdane en acceptant de jouer dans le couloir. Allez-vous cette fois-ci exiger de jouer à votre poste de prédilection ?

Jamais ! Je n’exigerai jamais rien quand je joue pour l’équipe de mon pays. Je me suis peut-être sacrifié ces dernières années, mais si c’était à refaire, je le referais surtout avec les résultats obtenus. Avec Benchikha, je suis de nouveau prêt à me sacrifier pour l’équipe de mon pays. A lui de voir où je pourrais être utile pour l’équipe selon la tactique qu’il mettra en place.

Contrairement aux joueurs algériens, les Marocains essayent de chauffer le match à l’instar de Benatia notamment. Comment avez-vous réagi aux déclarations de ce dernier ?

Franchement, à l’approche d’un match comme celui de Maroc – Algérie, je ne lis pas du tout la presse. Ça ne m’intéresse pas vraiment ce que disent les joueurs du Maroc. Je sais que dans ce genre de matches, il y a des tentatives de déstabilisation de part et d’autre, ça fait partie du jeu. J’ai assez d’expérience pour savoir faire le dos rond à tout ce qui entoure le match pour me concentrer sur la préparation et sur les 90 minutes que durera la rencontre.

Comment qualifiez-vous ce match Maroc – Algérie ?

C’est un match important sans plus. Ça peut être un tournant c’est sûr, mais ce n’est pas un match de vie ou de mort. Ce n’est même pas un match décisif car derrière il y a deux autres matches aussi importants. Moi ce qui m’intéresse, c’est la qualification en Coupe d’Afrique. C’est pour cette raison que je préfère calmer le jeu en disant que ce n’est qu’un match de foot en espérant honnêtement que le meilleur gagne.

Ce serait dommage qu’après avoir joué la Coupe du monde, l’Algérie soit éliminée de la Coupe d’Afrique, non ?

Cette idée ne me traverse même pas l’esprit.

Quelles seraient les clés du match selon vous ?

Il y en a plusieurs, mais je ne sais pas si c’est bien que j’en parle et que les médias marocains reprennent ça. Non, je préfère ne rien vous dire pour ne pas dévoiler nos cartes (rires).

Un mot pour le peuple algérien qui attend beaucoup de vous…

On est là, on se prépare très dur. Et quand je dis qu’on se prépare très dur, je ne plaisante pas. Comme on l’a toujours fait par le passé, on va se défoncer sur le terrain, on va jouer à 200% pour revenir avec un bon résultat et surtout pour ne rien regretter par la suite. Peu importe qui jouera, on sera tous prêts à tout pour redonner de la joie au peuple algérien qui attend beaucoup de nous. Donc la seule chose que je peux promettre aux supporters, c’est qu’on fera le maximum. Après, c’est le mektoub.