Matmour : «J’ai joué comme je sais le faire»

Matmour : «J’ai joué comme je sais le faire»

Pour son premier match avec son nouveau club, Eintracht Frankfurt, Karim Matmour s’est montré décisif en inscrivant, vendredi soir, le troisième de but de la victoire face à Greuther Fürth (2-3). Un début prometteur donc pour l’international algérien qui, en dépit d’une préparation qui n’en est qu’à sa deuxième pour lui et d’un nez encore en convalescence, il a été incorporé par son entraîneur à la 80’, alors que le score était de 2-2, et il a su faire la différence à une minute à la 89’ d’un tir du pied gauche après un crochet du droit. Pour le championnat de la Bundesliga 2, ça commence fort pour lui.

Vous attendiez-vous à être titularisé dans ce premier match du championnat contre Fürth ?

Je savais que je n’allais pas être aligné d’entrée dans ce match et je sais même que je ne serai pas titularisé durant les premiers matches du championnat, vu que j’ai débuté la préparation avec du retard par rapport à mes coéquipiers. En tout, je n’ai eu qu’une dizaine de jours de préparation collective. Il était donc logique que je ne puisse pas aspirer à être titularisé.

Espériez-vous au moins être incorporé en cours de match ?

LG Algérie

En fait, cela dépendait de la tournure qu’allait prendre le match. Si le résultat était à notre avantage, le coach aurait peut-être fait rentrer des défenseurs et des milieux de terrain afin de préserver le résultat. Or, comme nous voulions gagner, il m’a fait rentrer.

La consigne qu’il vous a donnée était-elle de marquer ou plutôt de faire marquer les attaquants ?

Il n’y a pas eu de consigne particulière. Il y avait des combinaisons travaillées à l’entraînement qu’il fallait tenter de mettre en place. Je suis rentré avec la ferme volonté d’apporter un plus, tout en faisant attention aux contacts car mon nez est encore fragile. Il se trouve que j’ai eu une opportunité pour marquer et je l’ai fait. J’ai joué comme je sais le faire.

En recevant le ballon à l’entrée de la surface, est-ce par réflexe que vous avez enchaîné crochet et tir à ras-de-terre ou bien était-ce prémédité ?

C’est un mouvement que je travaille souvent à l’entraînement. Souvent, je crochète du gauche et tire du droit, mais il m’arrive aussi, comme vendredi soir, de faire l’inverse. L’essentiel est que ça a marché.

Premier match, premier but, de surcroît réalisé à l’extérieur et qui a offert la victoire à votre équipe. Sont-ce les débuts que vous espériez avec Eintracht Frankfurt ?

Je suis content de ces débuts, mais je ne pense pas que je doive m’enflammer pour autant. Ce n’est que le premier match d’une saison qui sera longue et harassante. Donc, il reste encore du chemin à faire. Pour ma part, je dois encore travailler pour être au niveau de mes coéquipiers côté préparation. Je garde donc les pieds sur terre tout en restant optimiste pour la suite.

Le fait que l’entraîneur ait incorporé un attaquant pour gagner un match à l’extérieur n’est-il pas un bon signe sur sa volonté de jouer la victoire tout au long de la saison ?

Ça l’est et ce n’est pas étonnant. Déjà, à la mi-temps, alors que nous étions menés au score 2 à 0, le coach avait dit que nous devions gagner le match. Finalement, nous avons réussi à inverser le cours du match en deuxième mi-temps. L’objectif du club est clair : revenir en Bundesliga. Tous les observateurs s’accordent à dire que nous sommes les favoris pour l’accession et c’est ce qui rendra notre tâche plus difficile. Nous sommes l’équipe à battre, tout le monde nous attendra au tournant. Nous en avons eu un avant-goût vendredi avec cette équipe de Fürth qui s’est battue comme un beau diable pour nous tenir en échec. Il faudra nous attendre à ce type de résistance durant toute la saison.

En tout cas, vous semblez avoir la confiance de votre entraîneur, Armin Veh, qui vous a incorporé en dépit d’un manque de préparation. Cela vous change de la saison dernière avec le Borussia Mönchengladbach…

Je ne veux plus parler de Mönchengladbach. Je suis dans un nouveau club où on me fait confiance et où on me donne l’occasion d’exprimer mon potentiel. Je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir.

Est-ce que ça vous a fait bizarre de débuter le championnat le 15 juillet, bien avant les autres, alors que vous étiez habitué, ces trois dernières années, à commencer en août en Bundesliga ?

C’est vrai que ça fait un peu bizarre, mais il faut s’y faire. Comme je l’ai dit, je suis en deuxième division allemande pour me relancer. Ce n’est qu’un recul pour mieux sauter.