Matmour : «Au Caire, nous serons armés comme des guerriers»

Gagner contre le leader de la Bundesliga n’est jamais aisé. Vous attendiez-vous à une telle victoire ?

Franchement non, je mentirais en disant oui. Ce serait même prétentieux de ma part que de le penser avant ce match. Personnellement, j’aurais signé des deux mains, même pour un match nul. Que dire alors pour une victoire. Sincèrement, on n’espérait pas un tel résultat. Mais on ne nous a fait aucun cadeau. C’est une victoire arrachée au forceps. Je crois que tout le monde peut reconnaître notre supériorité et notre gestion intelligente de ce match.

Lorsque votre coach vous a fait rentrer à la 63’, que vous a-t-il dit pour vous motiver ?

Rien de spécial. A vrai dire, je n’avais pas besoin d’être motivé avant de rentrer. Il suffit qu’on me fasse confiance pour être prêt à donner le max dans ma tête. Je savais ce qui m’attendait sur le terrain et je connais parfaitement mon rôle. Je n’ai donc pas besoin d’être motivé.

Vous avez fait une entrée heureuse pour votre équipe, puisque dès votre incorporation, le match s’est emballé.

Non, je n’ai fait que mon devoir. J’ai participé à cette victoire comme tous mes coéquipiers. Je n’ai pas fait plus de choses que les autres. Je ne pense pas avoir changé le cours du match, car je n’ai pas été derrière les buts de mon équipe. Nos buts ont été inscrits sur des coups de pied arrêtés. J’ai peut-être participé un peu plus au troisième but en laissant le ballon exprès à mon camarade qui était au deuxième poteau et que je sentais mieux placé que moi.

A une semaine du début du stage de l’EN, une victoire pareille est-elle plus importante que les autres ?

C’est d’abord important pour mon club, avant qu’elle le soit pour l’EN. Car après une série de mauvais résultats, il était temps de réagir. On l’a fait Dieu merci aujourd’hui et contre le leader. Franchement, cette victoire tombe à point nommé pour le club, car ça va aider tout le monde à se reposer après les problèmes qu’on a vécus récemment. Elle va apporter beaucoup de sérénité et de l’assurance au sein du groupe.

Et pour l’EN ?

C’est toujours bien d’aller en stage avec un moral au beau fixe. Le mieux c’est de gagner encore le match suivant et de commencer le stage avec cette bonne humeur. Mais attention, il ne faut pas croire que si je perds mon prochain match, je serai démoralisé en allant rejoindre les Verts. Car je sais faire la part des choses entre ma vie en club et celle que je mène avec l’EN. Je ne prendrai que du bien dans les deux sens. Pour un match comme celui qui nous attend contre l’Egypte, on n’a pas besoin d’être motivé pour être au top et répondre présent le jour J. Ne vous inquiétez pas pour cela, au Caire, nous serons armés comme des guerriers.

On a eu enfin quelques bonnes nouvelles de Ziani et Bougherra !

Ah, bon ? Je ne suis pas encore au courant, car j’étais concentré sur mon match. Qu’est-ce qu’ils ont dit ?

Ziani dit que sa déchirure s’est bien refermée et Bougherra promet de tout faire pour revenir à temps.

Vous savez, depuis le jour où ils se sont blessés, je n’ai pas douté un seul instant qu’ils allaient revenir à temps. Vous ne trouverez pas un seul joueur de l’EN qui voudrait rater le match du 14. C’est impensable ! C’est pour cette raison que je doute qu’ils ne soient pas présents avec nous sur le terrain. Ziani et Bougherra sont de grands guerriers et quand on est guerrier, on ne veut pas lâcher prise avant la fin de la bataille. Ils seront donc parmi nous sur le terrain du Caire incha’Allah.

Vous attendiez-vous à un rétablissement aussi rapide de Ziani ?

Franchement, je ne peux pas vous expliquer mon sentiment, mais je vous assure que que j’avais le fort pressentiment qu’ils allaient revenir à temps. C’est pour cette raison que je suis persuadé que le jour du match ils seront avec nous. Comment ? Je ne saurai vous le dire.

Entretien réalisé par Mohamed Saâd