Maternité de Skikda: Huit chirurgiens d’une clinique privée en renfort

Maternité de Skikda: Huit chirurgiens d’une clinique privée en renfort

Il ne se passe quasiment pas un jour sans qu’une parturiente admise pour accouchement à la maternité Bouhara ne soit vivement orientée vers une clinique privée afin de subir, à son corps défendant, une césarienne. Comme des ombres mobiles, la plupart de ces femmes à terme, défilent dans le hall du service du premier étage pour lancer des signaux pathétiques de douleurs. Leurs jambes ne les portent plus et arrivent difficilement à respirer. Et, si certaines d’entre elles passent péniblement la nuit pour finalement accoucher par voie basse, les autres sans dire mot recourent à la césarienne qui ne se fait malheureusement pas dans cette maternité empruntée à l’ancien hôpital en pleine rénovation. Faute de chirurgien -obstréticien, elles sont dirigées vers des blocs compacts de la clinique en question moyennant 80.000 DA. L’on raconte qu’un mari désargenté a remué ciel et terre pour rassembler une telle somme. Un véhicule du SAMU a déposé une femme d’un certain âge en proie à des douleurs intenses d’accouchement. Bien que perdant le liquide amniotique, elle passe de vie à trépas durant son parcours vers la clinique privée. Des cas de ce genre, il en existe. Ils s’estompent généralement sur le socle du  gain de cause judiciaire engagé contre la structure hospitalière. On voit toutes sortes d’originalités dans cette maternité, même celles qui se couvrent la face pour affronter les sages-femmes dont certaines d’entre elles n’embrassent cette noble profession non pas pour les soulager mais pour les persécuter si l’on se réfère aux mille et une affirmations rapportées par les parturientes dont le mépris de ce petit royaume de la grossesse les révulsent. Quand le délabrement devient la règle, c’est donner la vie qui, par un tour étrange, parait une anomalie. Sur plus d’une vingtaine d’accouchements en moyenne par jour, c’est au bas mot plus de 10 césariennes qui rentrent  en ligne de compte. Des césariennes qui se pratiquent ailleurs en extra- muros du nouvel hôpital. Échouées au bord des tables, exténuées par de vives douleurs ventrales, ces femmes sont pareilles a des matelots qui viennent écluser un godet avant d’affronter à nouveau l’ouragan. Haves et pales, elles appréhendent les opérations par césariennes décidées par la structure donnant l’impression qu’elle choisit les patientes comme les êtres aimés sur leur simple mine. Et vogue la galère jusqu’au jour où M. Hadjer Mohamed, le wali partant  avait décidé de mobiliser 8 chirurgiens de la clinique privé au service de cette maternité. Certaines, qui devaient naturellement accoucher par voie basse, ne comprennent pas pourquoi la trogne de carnaval d’un pan de blouses blanches recommandait le contraire. Ne dit-on pas que le miracle de l’amour du prochain c’est de resserrer le monde autour de ce qui vous enchante par leur bienveillance. L’horreur de l’amour, par contre, c’est de resserrer le monde autour de ceux qui vous enchainent. De son coté, M.Dameche, directeur de la santé publique et de la population, exige par une note transmise à la maternité de cet hôpital, de prendre toutes les dispositions nécessaires à la prise en charge effective des parturientes. Dans ce sens, le pacte qui s’appuie mutuellement entre le wali et le DSP, table sur une nouvelle vision censée accompagner la démarche positive  dans l’activité d’obstétrique des 8 spécialistes affectés à cette maternité qui, faut -il le signaler , avait pour composante le docteur Bengraine Larbi au four et au moulin, pour satisfaire tout le monde, mais aussi Mme bouhadra, chef de service qui se décarcasse dans l’état de transe des grossesses de femmes et, venir à bout de leurs souffrances en les aidant à donner naissance à des garçons et des filles.