Lors de sa visite à Tizi-Ouzou, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a dévoilé un plan de soutien concret aux producteurs de dispositifs médicaux.
Le ministre a annoncé des facilitations d’agrément pour tous les investisseurs du territoire national, tout en saluant le dynamisme de la wilaya qui compte déjà sept unités de production spécialisées.
Cette initiative s’inscrit dans une politique de substitution des importations par la production locale, visant à consolider la souveraineté nationale en matière de santé.
Tizi-Ouzou, futur pôle national des dispositifs médicaux ?
La wilaya de Tizi-Ouzou dispose déjà d’un tissu productif diversifié avec sept unités de production spécialisées :
- SARL VICRALYS et SPA SUTURAL (fabrication de dispositifs médicaux)
- SPA ALDAPH et SPA CYTOLAB (industrie pharmaceutique)
- SPA DIMED (matériel de laboratoire et consommables)
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Ces entreprises produisent notamment :
- Du fil chirurgical pour interventions cardiaques.
- Des bandelettes de test de glycémie.
- Ds blouses stériles pour blocs opératoires.
- Du matériel de laboratoire.
Le ministre a exprimé sa conviction que la région possède tous les atouts pour devenir un pôle national de production, s’appuyant sur une dynamique initiée il y a deux ans.
Les facilitations d’accès aux crédits : un coup d’accélérateur pour les investisseurs
Au cœur des annonces, une mesure phare a retenu l’attention des professionnels. La mise en place de facilitations pour l’obtention des crédits indispensables au lancement ou au développement d’activités. « Nous encourageons toute personne qui produit ou souhaite produire, où que ce soit en Algérie« , a déclaré le ministre Benbahmed.
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Ce message s’adresse aux entrepreneurs locaux et étrangers et s’appuie sur un réseau industriel existant, à l’image du groupe Saidal, présent sur l’ensemble du territoire. Cette politique de facilitation financière vise à lever un frein majeur à l’investissement et à instaurer un environnement des affaires plus propice à l’éclosion de projets industriels viables.
Réduction des importations et couverture médicamenteuse : l’Algérie progresse
Le ministre a rappelé l’urgence de réduire la facture d’importation, précisant que l’Algérie importe encore 129 600 unités d’instruments médicaux. Parallèlement, le secteur pharmaceutique national démontre la viabilité de cette stratégie avec un taux de couverture des besoins en médicaments atteignant 82%. Cette performance sert de modèle pour le développement des dispositifs médicaux locaux.
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Le secteur poursuit sa montée en puissance avec l’objectif d’obtenir la certification NM3 de l’OMS. Une première inspection a été réalisée et une seconde est prévue fin novembre. Ainsi, cette certification ouvrirait les portes de l’exportation vers les marchés africains et renforcerait la crédibilité internationale des produits algériens.
