Certes, l’équipe nationale algérienne a raté son test mercredi face à la Guinée en concédant le nul sur son terrain de Tchaker (2-2), mais faut-il s’alarmer pour un match amical qui intervient en tout début de saison ? Qualifiés haut la main pour le dernier tour des barrages qualificatifs au mondial 2014, les Verts ont pourtant suscité beaucoup d’inquiétudes auprès de leurs supporters à travers leur modeste prestation face au Syli national.
Même certains médias qui encensaient en juin dernier les coéquipiers de Medhi Lacen après leur double expédition victorieuse en Afrique noire ont subitement tourné casaque jusqu’à émettre carrément des doutes sur la qualification de la bande à Halilhodzic au mondial 2014.
Juger une équipe sur un simple match amical à plus de deux mois des barrages est un exercice hasardeux, d’autant plus que pour cette énième sortie dans l’antre blidéen Halilhodzic a choisi de passer au turnover histoire de connaître la forme de l’ensemble de ses joueurs et essayer certaines variantes de jeu. D’ailleurs, à 2-0 le bosnien a tenté de passer du 4-3-2-1 au 4-4-2. Mais ce changement tactique élaboré spécialement pour le nouveau venu, Ishak Belfodil, s’est avéré infructueux.
Trahis notamment par leur manque de fraîcheur physique en deuxième période, les Verts ont dû finalement concédé un nul logique en étant à deux doigts de s’incliner en fin de partie quand l’irréprochable Doukha fut suppléé par son poteau droit sur un puissant tir guinéen. «J’ai voulu apporter des changements à l’équipe en deuxième période pour essayer quelque chose après l’entrée de Belfodil, Brahimi et Taider, mais ça n’a pas marché. Le niveau de mon équipe a complètement baissé. Il y a eu un relâchement physique très net de la part des joueurs. C’est de ma faute si l’adversaire est revenu à 2-2, car je voulais essayer une autre organisation de jeu et on en a payé le prix», a tenté de justifier le coach des Verts à la fin du match.
Mais comme le dit une citation française, «on regrette rarement d’avoir osé mais toujours de ne pas avoir essayé». Halilhodzic a voulu apporter certains changements à son onze dans l’espoir de trouver la recette magique avant d’aborder les barrages. Au moins, ce match lui aura servi de leçon: ne pas changer une équipe qui gagne…
O. M.
