Massif de Collo (Skikda), Cinq communes en marge du développement

Massif de Collo (Skikda), Cinq communes en marge du développement

Les habitants ont pacifiquement revendiqué le bitumage des routes secondaires, l’électricité rurale, l’eau potable, l’assainissement, des écoles, des lycées, le transport scolaire et surtout le logement rural.

Les cinq communes du plein massif de Collo ont vécu, jeudi, une journée particulière suite à la visite de travail du wali, Faouzi Benhassine. Ce dernier n’aurait certainement pas imaginé l’ampleur du sous-développement qui frappe cette région montagneuse qui a vécu, depuis l’indépendance, en marge de la société et dont la situation a empiré durant la décennie noire.

En effet, lors de sa tournée d’inspection, le wali de Skikda a eu droit à des mouvements de protestation, puisque les habitants des mechtas enclavées sont sortis dans la rue pour interpeller le wali sur leur situation lamentable.

Au niveau des cinq communes des daïras de Zitouna et Ouled Attia, toutes leurs revendications exprimées se ressemblent et s’inscrivent dans le canevas des commodités de base d’une ère révolue. Les autochtones ont pacifiquement revendiqué des routes secondaires bitumées, l’électricité rurale, l’eau potable, l’assainissement, des écoles, des lycées, le transport scolaire et surtout le logement rural. Concernant ce dernier point, le wali révèle la nouvelle orientation de l’état qui a mis fin à la politique des quotas. “Désormais, tout demandeur qui répond aux conditions bénéficiera de l’aide à la construction rurale”, dira le wali.

D’ailleurs, l’aide à l’habitat rural a permis à certaines familles de retourner dans leurs villages après l’exode massif lors de la décennie noire. Ces populations rurales préfèrent l’habitat rural au logement social pour pouvoir continuer leurs activités agricoles vivrières. Par ailleurs, des agriculteurs de la commune d’Oued Z’hor se sont plaints des terres fertiles inondées par les eaux de l’oued et ont demandé des interventions pour reprendre les activités agricoles. Ceux de Lemkatel ne demandent que de boire un jour de l’eau au robinet et de ne plus s’abreuver des sources naturelles.

Un autre point soulevé est la fuite des entreprises de réalisation des logements. En effet, outre le relief montagneux de la région, le coût élevé du ciment, du sable et du gravier fait que les entreprises se font rares et ne font qu’aggraver le retard en réalisation. Un P/APC a fait état de plus 9 avis d’appel d’offres infructueux pour le même petit projet.

La seule satisfaction vient du projet en cours de réalisation d’un port de pêche à Oued Z’hor par la firme croate Ingra, qui sera certainement d’un grand apport pour cette région enclavée.

A. B.