Le premier secrétaire national du Front des forces socialiste (FFS), M. Ali Laskri, a considéré, mercredi à Kherrata (Béjaia), que les massacres perpétrés par l’armée coloniale, le 8 mai 1945, dans plusieurs régions du pays sont des « crimes contre l’humanité ».
« Ce sont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », a-t-il souligné lors d’un meeting populaire, animé à la salle de cinéma de la ville, en signe de commémoration de l’anniversaire de ces massacres qui ont vu la région de Kherrata, à l’instar de Sétif et Guelma, en payer un lourd tribut.
« Nous sommes là pour nous souvenir et nous incliner à la mémoire de tous ces martyrs qui se sont sacrifiés, d’abord, pour précipiter la guerre de libération, ensuite pour forger et forcer l’indépendance nationale « , a-t-il soutenu, appelant à « méditer » sur ces sacrifices et à provoquer le « sursaut national pour l’émancipation et le rayonnement du pays ».
Pour ce faire, M. Laskri a plaidé pour un changement de projet de développement qui soit au service des populations et « surtout des jeunes, frappés de plein fouet par le chômage », a-t-il dit.
Selon lui, le changement n’a de chance de se concrétiser qu’en allant vers la revendication fondamentale de son parti, celle de « l’élection préalable d’une assemblée constituante et le passage vers une 2ème République ».
« Le parti y travaille, mais en s’assurant que le changement s’effectue de façon pacifique », a-t-il tenu à préciser.