La reconnaissance par le président français François Hollande de “la répression sanglante” de la manifestation pacifique d’Algeriens à Paris le 17 octobre 1961, a été saluée par de nombreux algériens comme un petit pas vers une reconnaissance globale des crimes colonialistes commis en Algérie entre 1830 et 1962.
Le premier ministre Abdelmalek Sellal a salué mercredi “les bonnes intentions” manifestées par la France pour tourner la page de la répression sanglante de la manifestation du 17 octobre 1961, dont ont été victimes des citoyens algériens. Pour Sellal, tourner la page ne veut aucunement dire “oublier les faits”.
Le premier ministre n’en dira pas plus, puisqu’au moment où la question lui a été posée mercredi, il a affirmé qu’il n’était au courant du contenu de la déclaration de l’Élysée, mais il soulignera toutefois que “la visite attendue du président français François Hollande en Algérie constituerait un gage de la volonté de tourner cette page de l’histoire sans toutefois signifier l’oubli”.
Sellal s’était exprimé après la publication d’un communiqué de la présidence française, dans lequel, le président a dit reconnaitre “avec lucidité”, la “tragédie” qu’a constitué “la répression sanglante” de la manifestation d’Algériens à Paris.
“Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression”, a déclaré M. Hollande, selon un communiqué de l’Élysée. “La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes”, a-t-il ajouté.
