Massacre à la réserve naturelle de l’Edough: Plus de 100 arbres abattus !

Massacre à la réserve naturelle de l’Edough: Plus de 100 arbres abattus !

Cela intervient à quelques jours de la célébration de la Journée nationale de l’arbre.

Pour réaliser son complexe, un investisseur a procédé à l’abattage de centaines d’arbres sur la route reliant Aïn Achir à Séraïdi, avons-nous constaté sur place. Le nombre est appelé à augmenter, puisque, ledit investisseur pour la réalisation de son projet, doit raser des milliers d’arbres de toutes variétés. Ce massacre est le résultat d’une concession, validée par entre autres, l’ex-wali qui ne s’est pas soucié outre mesure des dégâts pouvant impacter la faune et la flore. Pis encore, l’ex-wali, les responsables du Calpiref et les services des domaines entre autres, en apportant leur approbation à la fin de la concession d’une grande partie de la forêt, ont cautionné un «génocide» qui sera inévitablement à l’origine d’un déséquilibre dans la reproduction de cette ressource naturelle.

Contacté, M. Halimi, président de l’Association nationale pour la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution (Anpep) rappellera que «le patrimoine forestier est une ligne rouge infranchissable», a d’emblée lancé l’interlocuteur. En expliquant qu’il s’agit d’une grave atteinte au territoire de la réserve de l’Edough. «Depuis 1964 elle est classée réserve naturelle nationale et mondiale. Sur 50 km de long et 15 km de large, C’est-à-dire de Aïn Achir jusqu’à Séraïdi et de Chétaïbi à Bouguentasse, ce sont 765 km2 de réserve naturelle», a précisé le président de l’Anpep.

Il a indiqué dans le sillage qu’un rapport sur ce dépassement sur le patrimoine forestier, dont nous détenons une copie, vient d’être transmis à Toufik Mezhoud, wali de Annaba, aux fins d’ordonner l’arrêt des travaux de terrassement par cet investisseur. Aux termes du rapport, il est fait état du constat de l’abattage, avec des engins, de centaines d’arbres séculaires de la forêt de Aïn Achir, relevant de la réserve mondiale de l’Edough. Dans le rapport, il est rappelé les atteintes perpétrées sur le parc forestier de Berrahal, où un autre investisseur, pour réaliser un projet industriel, a massacré des milliers d’arbres bicentenaires. L’interlocuteur affirme entreprendre toutes actions et user des droits qui lui sont conférés dans le cadre de son statut de président de l’Anpe pour arrêter ce massacre contre la nature.