Mascara: Une journée avec les opérateurs du MAO

Mascara: Une journée avec les opérateurs du MAO

La Direction de l’ADE de Mascara a convié les représentants de la presse à une visite de l’unité de dessalement d’El Magtaâ à partir de laquelle sont alimentées 19 communes de la wilaya de Mascara dans le cadre du projet MAO à l’instar de celles des wilayas d’Oran , Mostaganem et Relizane.

Il convient de signaler qu’initialement, l’implantation de cette unité de dessalement devait se faire dans la wilaya de AïnTémouchent mais les exigences en eau des wilayas sus-citées ont changé la donne.

Cette sortie a été programmée d’un commun accord avec les partenaires de l’ADE. Elle est nous dit-on, du côté de l’Algérienne des eaux comme un signe de renouveau dans les relations ADE/presse. Arrivés sur le site impressionnant de par son immensité avec une superficie de 18 hectares, nous avons eu droit à un briefing sur les règles de sécurité à adopter pour parer à toute éventualité. Après un passage dans la salle de contrôle, nous arpentons le site et l’on nous éclaire sur les différentes phases de traitement de l’eau salée. Dans cette unité, la capacité de dessalement dépasse les 400 000 m3 dont 120 000 m3 sont destinés à la wilaya de Mascara.

Le propriétaire de l’unité est Tahaliyat miyah al Magtaâ (MTA) et les trois investisseurs sont l’ADE à hauteur de 10%, la Société algérienne d’énergie 43% et une société singapourienne 47%. Le contrat d’exploitation porte sur 25 ans.

Après avoir pris connaissance des différentes phases du procès de dessalement, nous arrivons à la dernière étape. Là, l’eau est connectée vers le MAO et donc distribuée par SEOR (Société de l’eau Oran).

Le plus grand bien fait avec ces unités de dessalement est la préservation des eaux de barrages.

Ainsi, au niveau national, ce sont 13 unités de dessalement qui produisent quotidiennement 3 000 000 m3. Le dernier sujet abordé est la consommation en énergie électrique. L’unité de dessalement est-elle sécurisée ? L’un de nos interlocuteurs que nous remercions tous au passage pour s’être relayé afin de nous informer au mieux, nous déclarera que jusqu’à présent, il n’y avait pas eu de gros incidents et qu’avec les deux lignes spécialisées de Sirat et Hassi Ameur, les risques ont été moindres ajoutant qu’au sein même de l’unité, était produite une quantité d’énergie qui pouvait assurer une autonomie de deux heures.

Au niveau de la wilaya, le responsable zonal de l’ADE nous déclara que le MAO a résolu une partie du problème d’eau qui se posait avec acuité. Seulement, ajoutera-t-il, le tout ne pourra être parachevé qu’avec la réception d’un réservoir de 30 000 m3 en cours de réalisation au niveau de Sidi Abdelkader-Bendjebar car dira-t-il nous ne disposons pas d’un réservoir de stockage pour faire face à un éventuel incident au niveau du MAO. Il reste encore beaucoup à faire au niveau de la wilaya de Mascara en terme d’AEP car certaines communes sont encore en souffrance comme celles du sud-est du territoire où l’eau n’arrive que rarement à Oued-el-Abtal. La situation pourrait s’améliorer ici même ainsi qu’à Aïn Ferah l’été prochain avec l’eau du barrage de Aïn Taht.

D’autres communes sont logées à la même enseigne comme Zahana , Ogaz, El Gaâda qui dévieraient du réservoir l’eau du MAO avec un piquage à partir de Oued Tlélat et les travaux sont en cours. La dernière étape de cette sortie sera le barrage de Bou Hanifia où l’on a fait une halte au niveau du laboratoire d’analyse.

A partir de ce barrage, sont alimentées les communes de Bou Hanifia , Al Gotna et Hacine ainsi que celle de Sfisef dans la wilaya de Sidi-Bel-Abbès.

Du côté de l’ADE, l’on n’oublie pas pour finir d’évoquer les créances qui s’élèvent à un milliard de dinars, c’est-à-dire le statu quo.

M. Meddeber