Les habitants de la ville de Mascara constatent et tous les jours que le nombre de taxis diminue à partir de dix huit heures, le peu qui reste travaille à sa guise.
Cette situation est due au fait que la majorité des « taxieurs » habitent dans les villages et douars avoisinant la ville de Mascara, qui rejoignent leurs domiciles tôt. Mais les dossiers devaient en principe contenir une résidence ? Si Tahar a la réponse à cette question en disant « Pour obtenir une résidence, il n’y a aucun problème, il suffit de glisser un billet de 2000 DA et le document vous est délivré et pour confirmer mes dires, on n’a qu’à fouiner dans les dossiers des « taxieurs » et d’aller vérifier à l’adresse indiquée si la personne y habite. »
Par contre, Said nous apprend autre chose « A partir de dix sept heures les taxieurs s’adonnent à un autre genre de course plus rentable, ces derniers se rendent à Tizi pour prendre en charge les gens qui sont chargés de colis de bière provenant de la wilaya de Sidi Bel Abbès, un moyen qui permet la pénétration des quantités importantes de boissons alcoolisées au niveau du chef lieu de la wilaya, pendant que d’autres préfèrent les courses plus lucratives en amenant des femmes à leur rendez-vous au niveau des salles de fêtes, coiffeuses et autres». Le problème ne se pose pas seulement au niveau des taxis, il y a également les bus urbains, durant la journée ils prennent des charges exagérées où les voleurs à la tire trouvent leur compte. Les bus urbains font subir aux citoyens des punitions en particulier au niveau de l’arrêt de l’hôpital « Meslem Tayeb » où l’arrêt dure plus de 30 minutes.
Les bus, disent les citoyens, doivent faire deux à trois minutes au niveau des arrêts de l’hôpital et au niveau du lieudit « Rekaba » pour qu’il n’y ait pas de rassemblement de gens au niveau de ces arrêts, un bus urbain ne doit pas faire d’arrêts prolongés. Par contre, Si Ahmed endosse la responsabilité à la Direction du transport qui ne maitrise point la gestion du secteur, « On a jamais pu constater un inspecteur ou un contrôle sur le terrain depuis que cette Direction a été mise sur pied, on sait, dit-il, que des mains basses règnent sur le secteur du transport au niveau de la wilaya de Mascara et tout le monde trouve son compte sauf le citoyen qui demeure le dindon de la farce. »
B. Boufaden