Mascara : Des fauteuils roulants pour les handicapés moteurs

Mascara : Des fauteuils roulants pour les handicapés moteurs
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La journée internationale des personnes aux besoins spécifiques a été marquée, au niveau de la région de Béni Chougrane, par diverses activités organisées à cette occasion, présidées par le wali, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya.

La journée internationale des personnes aux besoins spécifiques a été marquée, au niveau de la région de Béni Chougrane, par diverses activités organisées à cette occasion, présidées par le wali, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya. la Direction de l’action sociale (DAS) et le mouvement associatif ont rappelé l’importance de la prise en charge de cette frange sociale. Ainsi, l’association a organisé une rencontre sur la personne handicapée et la violence.

Des fauteuils roulants ont été distribués à des handicapés moteurs en marge de la tenue d’une exposition de travaux manuels réalisés par les pensionnaires du centre psychopédagogique pour enfants handicapés moteurs du chef-lieu de wilaya. Les invités ont suivi également une représentation théâtrale de marionnettes, de clowns et de magie donnée par ces enfants aux besoins spécifiques.

Si la prise en charge des personnes en situation de handicap physique ou mental ou les deux à la fois est dépendante du niveau de prise de conscience politique et citoyenne, il faudrait montrer que le handicap ne concerne pas seulement les personnes en fauteuil roulant. Une entorse à la cheville et vous voila handicapé pendant quelques jours. Proposez aux gens valides de marcher pendant une journée avec des béquilles, vous serez bien mieux compris qu’avec de grands discours, nous rappelle cet éducateur spécialisé dans ce centre.

La mobilisation des associations et les quelques timides efforts des pouvoirs publics n’ont su venir à bout d’une forme d’exclusion sociale particulièrement brutale, radicale et pérenne.

L’engagement des pouvoirs publics quant à leur prise en charge réelle pour favoriser leur insertion et notamment en agissant concrètement pour l’encadrement, la scolarisation, l’intégration et la mise en place de structures adéquates reste insuffisant. Cette journée  mondiale qui se tient tous les 3 décembre de chaque année est par ailleurs l’occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés, tels que le respect et la dignité dus à chaque personne, valide ou non, ce qui implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme l’éducation, l’accès au travail ainsi qu’à un revenu pour les personnes lourdement handicapées et dont les parents ont la charge.

«Cette journée est une occasion pour être à l’écoute des préoccupations de cette frange de la société. Elle nous invite à modifier le regard que nous portons sur ces personnes handicapées et qui sont parfois même rejetées du fait du regard que leur porte la société», souligne le wali. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, il est nécessaire de mesurer l’importance des actions entreprises pour la réinsertion des handicapés, afin que s’organisent les soutiens et les actions concrètes au profit de cette catégorie, d’autant plus qu’elle a besoin d’être prise en considération pour une totale insertion dans la société.

L’handicap est une affaire de tous, aussi est-il primordial qu’elle fasse l’objet de toute l’attention de la société, par un soutien continu, qui doit évoluer dans le sens de la garantie des droits obligatoires pour toute personne handicapée», dit-il.

La célébration de cette Journée offre la possibilité à toutes les sensibilités de la société, qu’elles soient gouvernementales ou non gouvernementales, de réfléchir à des mesures concrètes et innovantes pour une meilleure application des normes et règles édictées au niveau international et relatives aux personnes handicapées.

Associations, organisations, écoles, universités et institutions du même type peuvent apporter leur contribution propre, de façon à susciter parmi les parties concernées un plus grand intérêt et une prise de conscience des droits sociaux, culturels, civils et politiques dont  ont droit les personnes handicapées et mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour  que celles-ci puissent mener une vie autonome, de manière à vivre dans la dignité.

    A. Ghomchi