L’âge attribué aux restes de (l’Atlanthrope) découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine (Tighennif près de Mascara), en Oranie date de 400 000 ans.
Quatre sites archéologiques et historiques dans la wilaya de Mascara, dont l’élaboration des dossiers techniques sera achevée prochainement, seront proposés pour un classement comme monuments nationaux, selon le directeur de la culture. Mohamed Sahnoun a souligné que ses services devront achever, avant la fin mars prochain, l’élaboration des fiches techniques de ces sites dont l’un remonte à l’époque romaine, pour les soumettre ensuite au ministère de la Culture en vue de leur classement en tant que patrimoine national dans la liste supplémentaire. Il s’agit du site de la reine amazighe Ruba dans la commune El-Beniane remontant à l’ère romaine et comportant des ruines de l’ancienne ville romaine dont une grande partie ensevelie fait l’objet actuellement d’études préliminaires, ainsi que des sépultures de gouverneurs et souverains amazighs de la région qui ont combattu les Romains dont la reine Ruba. Deux zaouïas de Mascara remontant à l’ère de la dynastie rostomide, seront proposées également au classement. Ce sont la zaouïa de Sidi Boussekrine érigée en hommage au savant Sidi Yahia Ben Zakaria et celle de Sidi Bouras (l’érudit Abi Ras Ennaciri) qui, toutes deux, continuent de faire office d’écoles coraniques. Un dossier sur le vieux pont situé au quartier La gare de Mascara inexploité actuellement et qui remonte à plusieurs siècles, est aussi en phase d’élaboration par la direction de la culture. Une étude d’aménagement de ce site en espace de divertissement est en cours. La même direction a déjà élaboré des fiches techniques pour classement d’autres sites qui se trouvent actuellement au niveau du ministère, dont celles de la mosquée ancienne Abdullah-Ibn-Messaoud de la ville d’El-Keurt. La wilaya de Mascara dispose d’un nombre de sites classés comme ceux de la résistance de l’Emir Abdelkader, la grande mosquée Mustapha-Bentouhami et la mosquée ayant abrité la deuxième allégeance à l’Emir en 1833. Une année auparavant, en 1832, la ville est choisie comme capitale et l’Emir Abdelkader s’installe dans le Palais des beys. La ville est alors en plein essor. Les villes d’Oran et de Mostaganem, conquises par la France, ont perdu une partie de leurs habitants, ce qui favorise le développement commercial de Mascara.
R. L. / APS