La ville de Hacine contient encore des séquelles du violent tremblement de terre qui l’a secouée en 1994 où certains citoyens sont toujours dans une situation critique en matière de logement. Certains parmi eux ont rendu visite à notre bureau à Mascara et pour plus d’informations, une visite a été effectuée sur les lieux pour faire un constat sur les logis de ces derniers.
Plus d’une trentaine de personnes vivent dans des garages voire des abris, avec des enfants exposés au froid de jour comme de nuit, d’autres sont dans des anciennes bâtisses qui furent inondées par la crue de l’Oued El Hamam, les eaux pluviales ont envahi les maisons de fond en comble et leurs occupants gardent toujours un mauvais souvenir de cette nuit cauchemardesque et chaque fois que le ciel se tache de nuage, les résidants de ces bâtisses commencent à penser où passer la nuit par crainte de revivre le cauchemar si jamais il pleuvait. Les protestataires se sont rendus auprès de M. le chef de la daïra de Bouhanifia dont dépend leur commune, ces derniers disent qu’il leur a promis qu’ils figureront dans la prochaine liste de logements sociaux. Le P/APC de son côté a également fait promesse à ces derniers en leur disant « Vous voyez que je viens tout juste d’être installé, je ne sais rien de la situation, mais je vous promets de faire de mon mieux pour satisfaire les gens qui sont dans le besoin et qui n’ont pas bénéficié d’autres avantages ». « Déjà marqué par la première liste des 52 logements sur laquelle disent-ils, il n’y avait que les gens aisés et ceux qui venaient à peine de s’installer, nous craignons que le même scénario se répète, nous lançons un appel à M. le wali de veiller à ce que cette liste soit validée après enquête sur chacun de nous et toute personne qui ne répond pas aux critères ou qui ne mérite pas soit exclue sans commentaire. » « Dans la situation où nous sommes, disaient-ils, nos enfants, femmes et parents sont dans leur majorité atteints de maladie chronique en particulier, l’asthme et la phobie de l’Oued. » La ville de Hacine se dégrade au fil des jours et porte toujours les affres du tremblement de terre de 1994. Cette ville mérite une attention particulière, le manque de logement se fait toujours sentir, les ruelles dégradées et l’état de l’Oued El Hamam qui dégage une odeur nauséabonde pour les riverains et durant chaque hiver, ils subissent des dégâts sinon des désagréments.
B.Boufaden