Le Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques et sociales profondes au Maroc, a appelé à manifester le dimanche 11 septembre à Rabat, la capitale du royaume, lors d’une conférence de presse. «Nous appelons à manifester ce jour-là (le 11 septembre) dans le quartier populaire Yacoub El Mansour à Rabat pour marquer notre rentrée sociale et politique», a déclaré Omar Radi, de la section de Rabat.
«Nous sommes déterminés à nouer un vrai dialogue avec les habitants des quartiers populaires, les syndicats et les universités, aussi bien à Rabat qu’ailleurs», a-t-il ajouté. Selon lui, «des manifestations pacifiques seront probablement prévues dans d’autres villes du Maroc pour accompagner une rentrée sociale qui s’annonce chaude».
Un autre responsable de la section de Rabat a indiqué au cours de cette conférence de presse que le Mouvement du 20 février reste «indépendant et ouvert à tous les courants politiques à condition qu’ils n’appellent pas à la violence». Né dans le sillage des révoltes arabes au début de l’année, ce Mouvement regroupe, en plus des islamistes du groupe Justice et bienfaisance, une importante association illégale mais tolérée, des «cyber-militants» indépendants et des militants d’extrême gauche.
Les autorités accusent régulièrement Justice et bienfaisance, qui mobilise dans les quartiers populaires grâce à son action sociale, de «noyauter» et «manipuler» le Mouvement du 20 février.
En dépit de bonnes performances économiques, le Maroc fait face à de graves problèmes tels le chômage, l’analphabétisme et la corruption sur fond de criantes inégalités sociales.