Dans les déclarations qu’il a faites jeudi au journal portugais Público, le ministre marocain des Affaires étrangères, Fassi Fihri estime qu’«un changement de régime en Algérie aiderait au règlement de la question du Sahara occidental».
Plus virulent encore, le chef de la diplomatie marocaine, le plus proche des proches du roi Mohammed VI, son camarade de classe, croit que «si la dictature militaire disparaissait en Algérie, des progrès pourraient être enregistrés dans les négociations sur le Sahara Occidental», un problème qui, à son avis, «n’est pas important pour la population algérienne».
Le ministre marocain qui a toujours développé un discours haineux à l’égard de l’Algérie chaque fois que la diplomatie marocaine essuie des revers au plan international sur la question du Sahara Occidental semble avoir franchi, cette fois, la ligne rouge que lui impose sa fonction. C’est vrai que le Maroc a déployé des forces considérables dans Al Ayoune où il y aurait plus de tanks et de chars dans les rues depuis mercredi dernier que de voitures, et plus de soldats de que de civils.
Ce flot de haine s’expliquerait vraisemblablement par ce qui s’y prépare. Dans cas, le sanguinaire Kadhafi aura des choses à apprendre de la plus féroce des dictatures dans le mode, la plus corrompue aussi qui se permet de donner des leçons aux démocraties en Tunisie et en Egypte. Hier à Barcelone, le ministre d’Etat, Mohammed Yazghi, a invité ces deux pays arabes à «prendre exemple sur la démocratie au Maroc», en présence d’un parterre de journalistes stupéfaits par de tels propos.
H. A.
