Un attentat attribué à un kamikaze par un officiel marocain a fait au moins 16 tués dont onze étrangers jeudi dernier à Marrakech, dans un café de la place Jamâa El-Fna, haut lieu du tourisme au Maroc.
Il s’agit de l’attaque de cette nature la plus meurtrière Le ministre de l’Intérieur marocain, Taieb Cherqaoui a déclaré que l’attentat perpétré Jeudi dans un café de la place Jamaa El Fna à Marrakech (sud du Maroc) était un « acte terroriste résultant d’une forte déflagration provoquée par un engin explosif ».
« Il s’est avéré, à la lumière des investigations préliminaires menées par les services de sécurité qu’il s’agit d’un acte terroriste résultant d’une forte déflagration provoquée par un engin explosif », a souligné le ministre marocain à la presse ajoutant que l’attentat a fait 14 morts dont onze de nationalité étrangère et 23 blessés, selon un nouveau bilan officiel.
Le ministre de l’Intérieur marocain a, en outre, annoncé que les investigations étaient en cours pour déterminer l’identité et les nationalités des victimes étrangères. Un précédent bilan avait fait état de 14 morts et 20 blessés.
Il a, d’autre part, souligné « la détermination du Maroc à poursuivre avec fermeté la lutte contre le terrorisme par tous les moyens que confère la loi, dans le cadre de la coopération avec les pays frères et amis ». Auparavant, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, avait également qualifié cet attentat d’ »acte terroriste ». « Il s’agit d’un acte terroriste, un acte criminel délibéré », a déclaré le ministre marocain, ajoutant que le Maroc était « confronté aux mêmes menaces qu’en mai 2003 et il y fera face avec diligence et volontarisme ».
Les attentats de Casablanca menés par des extrémistes islamistes, le 16 mai 2003, avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes.
Par ailleurs, un responsable de la préfecture de Marrakech avait indiqué à la presse que selon des informations en sa possession, « il pourrait s’agir d’un acte perpétré par un kamikaze ». Le kamikaze aurait commandé un jus d’orange dans le café avant de se faire exploser quelques minutes plus tard, selon un témoin. Citant une source proche des services de sécurité, il est également rapporté que l’explosion avait été déclenchée par un kamikaze. Selon cette source, ce dernier aurait été libéré de prison il y a deux mois après avoir été condamné à huit ans de réclusion pour viol. Un autre homme affirme toutefois que l’auteur de l’attentat aurait déposé une valise dans le café avant de quitter les lieux. Cette dernière version infirmerait la thèse du kamikaze mise en avant par la préfecture de Marrakech.
Le ministère marocain de l’Intérieur s’est d’ailleurs refusé à confirmer la théorie d’un kamikaze pour le moment. Seule certitude, selon le ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri : «il s’agit d’un acte terroriste, un acte criminel délibéré». «Le Maroc est confronté aux mêmes menaces qu’en mai 2003 et il y fera face avec la diligence et volontarisme».
Les attentats de Casablanca menés par des extrémistes islamistes, le 16 mai 2003, avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes. Le roi Mohammed VI a ordonné une enquête rapide et transparente.
Dans une vidéo diffusée sur Youtube la semaine dernière, des hommes se présentant comme des membres d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ont menacé de s’attaquer aux intérêts marocains pour protester contre la détention de militants islamistes.
A ce stade de l’enquête, il est toutefois trop tôt pour établir un lien direct entre les deux événements et la piste de cellules salafistes réactivées n’est pas écartée. Cet attentat intervient alors que le roi met en œuvre une réforme de la Constitution, répondant ainsi aux mouvements de protestation réclamant plus de réformes.
De même, le souverain avait auparavant libéré de nombreux prisonniers politiques dont les membres de cellules salafistes à quelques jours avant cette attentat.
M.B.
L’Algérie condamne avec la « plus grande fermeté »
L’Algérie condamne avec la plus grande fermeté le « lâche attentat » terroriste qui a visé le café « Argana » sur la place centrale de Marrakech en faisant de nombreuses victimes, a indiqué hier une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« Un acte aussi abject ne peut que susciter une condamnation sans appel », ajoute la même source.
« Dans ces circonstances tragiques, nous adressons nos condoléances les plus attristées au autorités et au peuple frère du Maroc et nous assurons les familles des victimes de nos sentiments de sympathie et de compassion », conclut la déclaration.