«Le navire MV Blida devrait rejoindre jeudi ou vendredi matin le port de Mombasa»
Attendus comme Ulysse et ses compagnons de retour chez eux après une très longue absence, les marins libérés du MV Blida vont bientôt retrouver la terre ferme et leurs familles.
Otages de pirates somaliens qui avaient arraisonné leur navire le 1er janvier dernier, alors qu’il se dirigeait tranquillement vers le port kenyan de Mombasa, les 25 marins libérés sont sur le point de rallier cette localité d’où ils regagneront, ensuite, leurs pays respectifs. Selon la déclaration qu’il a faite lundi à l’APS, Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a indiqué que «le navire MV Blida devrait rejoindre jeudi ou vendredi matin le port de Mombasa». Pour les 16 matelots Algériens et leurs familles, cette remise en liberté intervenue la veille de la célébration de la fête de l’Aïd, met fin à onze mois d’attente et de souffrances. Différée à chaque fois, la libération des captifs n’a été rendue possible que grâce à la perspicacité et la pugnacité des autorités algériennes qui ont usé de toute leur diplomatie et leur expérience pour faire triompher le droit. Installée dès les premiers instants qui ont suivi l’attaque du navire, la cellule de suivi du ministère des Affaires étrangères n’a jamais perdu espoir. Même dans les moments les plus difficiles, ses membres ont su faire preuve d’un étonnant sang-froid en faisant appel à leur talent de fins négociateurs pour trouver la solution idoine permettant la libération des otages sans pour autant mettre en danger leur vie, ni contrevenir aux lois internationales en la matière.
D’ailleurs, l’Algérie a tôt fait de rappeler qu’elle ne badine pas avec le droit international et qu’elle condamne fermement les pays qui acceptent de verser des rançons pour libérer des otages.
A ceux qui veulent induire en erreur l’opinion publique en lui faisant croire que l’Algérie a payé une rançon pour la libération de tous les otages, les autorités algériennes, par le truchement de Amar Belani, ont réitéré leur position en déclarant que «l’Algérie ne paie pas de rançon et qu’elle a une position doctrinale qui a été réaffirmée à de nombreuses reprises.» Il n’y a pas très longtemps, le gouvernement algérien avait dénoncé l’accord qui avait conduit à la libération d’otages français détenus par l’Aqmi qui aurait exigé et empoché une forte rançon. S’élevant contre cette pratique qu’elle juge scandaleuse et honteuse, l’Algérie ne cesse d’appeler au respect des lois, en rappelant que le paiement de rançons est interdit par les conventions internationales et que cette pratique provoque souvent de sérieux conflits.
Les familles des 16 marins Algériens libérés se disent soulagées, en tout cas, et attendent impatiemment leur retour au pays pour fêter dans l’allégresse leurs retrouvailles.
Toutes ont mijoté des plats et préparé des cadeaux pour les accueillir.