Marine Le Pen n’est pas la bienvenue à Alger

Marine Le Pen n’est pas la bienvenue à Alger

غير مرغوب فيه – Comme Manuel Valls, de nombreux politiques se sont rendus, ces derniers temps, à Alger, et pas simplement pour les charmes de la capitale algérienne. Outre le dernier déplacement du Premier ministre, l’ambassade de France en Algérie a dû superviser 25 voyages ministériels ces 18 derniers mois, explique-on ce mardi 12 avril auprès du Parisien. Et c’est sans compter ceux qui, tels Alain Juppé, n’ont pas de portefeuille…

Tout le monde, ou presque, vient à Alger. Et ce n’est pas le maire qui s’en plaindra, ravi de voir les élus français se balader dans la Casbah. Cité par Le Parisien ce mardi, Hakim Bettache invite tous les élus français à venir chez lui. Tous ? Pas tout à fait. Il dit :

On a vu dernièrement Fleur Pellerin, Jean-Marc Ayrault, Gérard Larcher, Anne Hidalgo, Najat Vallaud-Belkacem, Emmanuel Macron. Dites-leur bien qu’ils sont tous les bienvenus. Même madame Le Pen. Heu, non, peut-être pas elle, quand même…

Marine Le Pen n’est donc pas la bienvenue à Alger, même si, a priori, aucun déplacement n’était prévu.

Les rapports entre le FN et l’Algérie sont évidemment marqués par l’histoire de la décolonisation. En octobre 2015, sur Europe1, évoquant la polémique sur la France « pays de race blanche » avancée par Nadine Morano sur le plateau de On n’est pas couché, Marine Le Pen avaient commenté ces mots du général de Gaulle, avec lesquels elle était « en désaccord ». « Il les a tenus précisément pour justifier son refus de l’Algérie française. Or nous, nous étions pour l’Algérie française car nous considérions qu’au-delà des races et des religions, l’on pouvait être Français pour peu, encore une fois, que l’on se sente Français, que l’on adopte l’histoire, que l’on adopte la culture, que l’on ait le souhait de participer à un avenir commun, que l’on adopte le mode de vie », avait déclaré Marine Le Pen.

En mars dernier, elle avait accusé François Hollande de « violer la mémoire » des anciens combattants de la guerre d’Algérie en commémorant le cessez-le-feu du 19 mars 1962.

En 2014, en pleine Coupe du monde de football et après des débordements de supporters algériens, la présidente du FN avait estimé qu’il fallait « mettre fin à la double nationalité » et dénoncé « l’échec total de la politique de l’immigration » en France.

De son côté, Louis Aliot semble ravi de l’opinion exprimée par le maire d’Alger. Il le fait savoir sur Twitter, parlant d’une « bonne nouvelle ». Puis, il enchaîne :

Qu’attendre de ceux qui ont le sang du génocide des harkiset rapatriés sur les mains ?