Mariages mixtes en Normandie : les Algériens en tête du classement

Mariages mixtes en Normandie : les Algériens en tête du classement

Avec les restrictions sanitaires et les confinements, le nombre de mariages a baissé en 2020. Ce sont donc les régions les plus dites « traditionnelles » qui sont marquées par ce recul : Corse, Normandie, Hauts-de-France… En effet, on préfère repousser la fête plutôt que de proposer un mariage moins conséquent, pour lequel la présence des proches au sens large est primordiale. En revanche, dans des régions plus citadines et plus contemporaines telles que l’Île-de-France, cette baisse est un peu moins prononcée.

En Normandie, une région du nord de la France, affiche 12% du nombre de mariages célébrés au cours de l’année 2020 concernent des unions mixtes, indiquent les données de l’Insee, dévoilés ce samedi 14 mai 2022 par le média français actu.fr. Ainsi, ce sont les mariages mixtes avec un conjoint originaire d’Algérie qui viennent en tête, devançant ceux avec des Tunisiens ou des Marocains, précise la même source.

L’Algérie en tête du classement des mariages mixtes en Normandie

Selon les statistiques établies en région Normandie, 60 mariages à savoir 2%, comportaient les deux conjoints issus de l’étranger pour 2020. En outre, on recense près de 850 mariages mixtes, correspondant à 12%, dont un seul est de nationalité étrangère.

Concernant le second cas, les données montrent que les unions avec seulement un conjoint ayant la nationalité algérienne, sont les plus nombreuses en comparaison avec les ressortissants tunisiens, marocains ou autres. « 19 % des personnes concernées par les 850 mariages mixtes en 2020, sont algériennes, 9 % marocaines et 8 % tunisiennes, pas plus de 5 % pour les autres nationalités », indique les données de l’INSEE.

Il convient de souligner que ces pourcentages, quant aux mariages mixtes dont un seul conjoint présente une nationalité étrangère, sont « assez proches des autres régions métropolitaines, hors Île-de-France (26%) », indiquent les mêmes statistiques.

l’Origine des mariages Algéro-européens

La recherche d’une épouse ne fut certainement pas évidente au début de la colonisation pour ceux qui osèrent tenter la grande aventure algérienne sans se faire accompagner de leur épouse ou de leur compagne. Il faut se souvenir en effet que trente ans à peine après la prise d’Alger, il y avait seulement sept femmes pour dix hommes sur le territoire algérien. Et le déséquilibre est encore plus marqué entre les hommes et les femmes célibataires.

Afin de remédier à cette réalité, le gouvernement jugea que les hommes célibataires sollicitant une concession ne pourraient recevoir qu’un formulaire d’admission provisoire. Ceux-ci étaient obligés de s’engager sous forme écrite à se marier dans un délai de six mois, sous peine d’accepter leur expulsion sans indemnisation.

De même, une partie d’entre eux a privilégié le mariage avant de partir en Algérie ou est rentrée au pays pour se trouver un partenaire. Les autres encore se fiaient aux orphelinats pour avoir une épouse. Ce type d’attitude est soutenu par l’administration, qui estime que les orphelinats sont en mesure de fournir des épouses appropriées aux célibataires algériens.