Les réfugiées syriennes en Jordanie ne cessent de se plaindre d’être de plus en plus exposées au harcèlement sexuel en raison de leur statut de réfugiées, qui est généralement associé à la précarité économique.
Le constat, établi par l’organisation non gouvernementale(ONG), Human Right Watch (HRW) est partagé par les employés de l’ONU et les militants des droits humains et des droits des femmes en Jordanie.
Certaines réfugiées syriennes expliquent, selon des témoignages recueillis par la même ONG, cette stigmatisation et cet harcèlement rendaient leurs maris surprotecteurs, ce qui limite leur mobilité. Parfois, les tensions familiales qui s’ensuivent semblent entraîner des violences domestiques.
Des réfugiées syriennes se plaignent aussi de la façon dont les Jordaniens les bombardent sans cesse de propositions de mariage ou de demandes en vue d’arranger des mariages avec de jeunes réfugiées parfois âgées à peine de 14 ans.
D’autres Syriennes du camp de Zaatri, qui est considéré comme le plus grand camp de réfugiés de Jordanie avec environ 130.000 personnes, ont également signalé que des jordaniens visitaient le camp à la recherche d’épouses.
Toujours selon HRW, pour des militants et travailleurs humanitaires activant en Jordanie cet harcèlement est du au tapage médiatique relatif selon lequel les “épouses syriennes sont bon marché” ou se “prostitueraient”.
Selon la même source, depuis le début de l’année 2013, certains articles de presse émettent des hypothèses sur la fréquence et la nature des mariages précoces chez les réfugiées syriennes en Jordanie.
Certains évoquent même des “marchés du mariage” dans le camp de Zaatri, ou des entremetteurs arrangent des mariages temporaires entre de jeunes Syriennes et des prétendants originaires du Golfe.