Marge bénéficiaire des boulangers et licences d’importation : Du pain sur la planche pour Saïd Djellab

Marge bénéficiaire des boulangers et licences d’importation : Du pain sur la planche pour Saïd Djellab

Le nouveau ministre du Commerce appelé à gérer deux dossiers pour le moins épineux et qui demandent des solutions urgentes.

Parmi les dossiers que devra gérer le nouveau ministre du Commerce, Saïd Djellab, c’est bien évidemment celui de la marge bénéficiaire des artisans boulangers, car il y a fort à parier que cette catégorie professionnelle ne va pas rater cette occasion pour de nouveau monter au créneau.

Pour rappel, en 2017 la Fédération nationale des boulangers (FNB) était revenue à la charge pour demander à ce que leur marge bénéficiaire augmente car pour eux la marge actuelle étant devenue des plus dérisoires «au point de travailler à perte» n’ont cessé de clamer les boulangers. En guise de réponse aux préoccupations de ces derniers, l’ex-ministre du Commerce Mohamed Benmeradi, après plusieurs réunions de concertation avec la fédération avait annoncé «que leurs doléances étaient à l’étude au niveau du gouvernement afin de trouver une solution».

Depuis, aucune avancée dans ce sens n’a été perceptible sinon que les artisans boulangers se sont remis au travail, préférant ainsi la voie de la sagesse.

Mais encore pour combien de temps pourrait-on se demander? Il est clair que le nouveau ministre va devoir à son tour accepter de recevoir les représentants des artisans boulangers, car la crise que traverse cette corporation ne date pas d’hier. En effet, la marge bénéficiaire des boulangers n’a eu de cesse de baisser ces dernières années au point de menacer leurs activités et, par voie de conséquence, voir la disparition de centaines de postes d’emplois. Et donc il va falloir au gouvernement trouver une solution adéquate au problème de la tarification du pain sans passer par une augmentation de son prix. Il convient de souligner, selon la FNB, que le prix de revient actuel de la baguette de pain est de 9,40 et vendu à 10 DA.

«Cette marge bénéficiaire de 0,6 DA pourrait encore diminuer» s’inquiète-t-on du côté de la fédération.

Du côté de celle-ci on avance même que si cette marge ne venait pas à augmenter, les boulangers n’arriveraient plus à couvrir leurs charges, lançant même.

«Nous sommes devant deux choix: augmenter notre marge ou changer d’activité». A propos de changement d’activité, il faut rappeler, toujours selon la FNB, pour la seule année de 2017, que ce sont 3000 boulangeries qui ont baissé rideau. Ce qui est alarmant. Autre dossier que devra gérer le nouveau responsable du département du commerce, celui des licences d’importation.

Un dossier qui, certes, a fait couler beaucoup d’encre et sur lequel, le nouveau ministre pourra faire la part des choses à partir du moment où Saïd Djellab occupait auparavant le poste de directeur général du commerce extérieur. Comme il aura aussi à prendre en charge le dossier épineux des produits interdits d’importation. Il faut dire aussi que la nomination de ce dernier s’est faite à la veille du mois de Ramadhan et, du coup, son département devra s’atteler à beaucoup s’investir pour assurer l’approvisionnement du marché, notamment pour ce qui concerne les produits alimentaires très prisés par les ménages tout au long du mois sacré. On le saura dans quelques jours.

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