La députée FN du Vaucluse, chahutée mardi à Bayonne, a également soutenu les propos de Marine Le Pen sur la responsabilité de la France dans la rafle du Vél’ d’Hiv.
Lors d’un meeting à Bayonne mardi 11 avril, Marion Maréchal-Le Pen a défendu la position de Marine Le Pen, selon qui « la France n’est pas responsable du Vél » d’Hiv », la rafle de juifs en 1942. La députée FN du Vaucluse s’en est également pris à Emmanuel Macron pour ses propos sur la colonisation en Algérie, qualifiée de « crime contre l’humanité » par le candidat du mouvement En marche !.
« Nous ne serons pas de la génération qui s’excuse », a lancé la nièce de Marine Le Pen, épinglant le « peu d’estime que porte Emmanuel Macron à notre pays, lui qui va s’inscrire dans la repentance d’État sur les traces de Jacques Chirac […], qui va insulter la France à l’étranger en parlant de la colonisation en Algérie comme d’un crime contre l’humanité ». Pour elle, il a eu des « mots d’une violence inouïe à l’égard de la France. Il aspire à diriger la France, un pays qu’il méprise ». « Emmanuel Macron, quand il dit cela, il ne dit pas cela pour rien, il le fait à dessein, il s’adresse là, dans la droite ligne de l’héritage de la gauche, à la communauté franco-algérienne, francophobe, j’imagine », a dit Marion Maréchal-Le Pen.
« Avec Marine Le Pen, nous ne serons pas de la génération qui s’excuse, avec nous, il n’y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d’État, avec nous l’Histoire ne sera plus un outil de propagande politique, d’autoflagellation », a martelé la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.
Marine Le Pen s’est vue reprocher par ses adversaires, notamment Emmanuel Macron ou François Fillon, sa déclaration de dimanche selon laquelle « la France n’est pas responsable du Vél » d’Hiv ». Pour sa nièce, « le but de cet outil d’autoflagellation est de nous faire accepter l’inacceptable, au prétexte que nous aurions à l’égard de certains une dette imprescriptible qu’il nous faudrait payer et qui nous conduirait à accepter toute la misère du monde ». « Au contraire, nous apprendrons les faits glorieux de notre histoire à nos enfants […]. Telle est la condition pour recréer un sentiment commun », a-t-elle prôné. Citant l’historien Ernest Renan en exemple, elle s’en est prise à ceux qui « nous invitent, nous incitent à la cohabitation ».