Pour atteindre les objectifs assignés à la lutte contre les marchés informels, l’éradication et la réinsertion de ses intervenants dans le circuit de distribution s’imposent pour assainir le marché intérieur de toutes les pratiques contraires à la législation et la réglementation régissant le commerce.
La prolifération des marchés informels s’est traduite, essentiellement, par une occupation anarchique des espaces (à l’intérieur et aux alentours des marchés organisés, les trottoirs, les rues et les ruelles,…) des dysfonctionnements caractérisant l’occupation de l’espace commercial engendrant ainsi un désordre avéré dans l’exercice des activités commerciales des conséquences néfastes aussi nombreuses que variées, sur l’environnement, l’économie et la société.
Diverses activités sont exercées à l’intérieur des ces espaces informels, il s’agit notamment de la vente de : fruits, légumes et poisson; l’alimentation générale, cosmétique et le tabac; l’habillement et chaussures. Pour rappel, les opérations d’éradication des marchés informels ont été initiées au début de l’année 2011 et ce, en application de l’instruction interministérielle (Intérieur- Commerce) du 09 mars 2011.
Le bilan de la lutte contre le marché informel, au titre du premier semestre 2014, s’est soldé par l’éradication d’environ 856 marchés, soit 62,5 % des 1 368 espaces informels existants et la réinsertion de 18 299 intervenants dans ces marchés, soit 44,34 % des 41 267 intervenants dans les marchés informels éradiqués.
Pour atteindre les objectifs assignés à la lutte contre les marchés informels, l’éradication et la réinsertion de ses intervenants dans le circuit de distribution s’imposent pour assainir le marché intérieur de toutes les pratiques contraires à la législation et la réglementation régissant le commerce. Parmi les mesures à prendre, il convient de citer : l’installation ou la redynamisation des commissions de wilaya d’Urbanisme et d’organisation des activités non sédentaires; la poursuite en permanence et avec détermination, des opérations d’éradication des espaces informels et la réinsertion de ses intervenants dans les circuits de distribution légaux; organiser en permanence des campagnes de sensibilisation des citoyens de l’impact des dangers engendrés par ces marchés sur leur santé; le renforcement des réseaux des équipements commerciaux qui sont à même d’absorber les intervenants dans ces marchés illégaux.
Dans ce cadre, il est préconisé l’accélération du rythme de la réalisation des programmes de réalisation des infrastructures commerciales inscrits à l’indicatif du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour la réalisation de 761 marchés de proximité (12 milliards de dinars), du ministère du Commerce pour la réalisation de 291 marchés couverts (10 milliards de dinars) et de l’entreprise SPA Magros pour la réalisation, dans une première phase, de huit marchés de gros à vocation nationale et régionale (19,3 milliards de dinars).
La concrétisation de ce vaste programme intersectoriel nécessite la collaboration effective des autres secteurs concernés pour permettre d’atténuer les effets néfastes du marché informel sur, notamment l’économie nationale et la réinsertion des intervenants dans ces espaces informels, à l’intérieur des marchés réglementés. Mais à ce jour le nom-bre de marchés informels continue de persister au regard des chiffres (ils sont au nombre de 1368) même si pas moins de 864 ont été éradiqués avec un nom-bre d’intervenants de 41 616. Quant au nombre de personnes réinsérées au niveau de l’ensemble des wilayas, il s’évalue à 18 610. Dans cette lutte, il reste encore beaucoup à faire.
M. M.