Marchés d’Oran : une flambée des prix qui met à rude épreuve les ménages

Marchés d’Oran : une flambée des prix qui met à rude épreuve les ménages

Ainsi, la pomme de terre, qui constitue l’essentiel du plat du pauvre, n’est malheureusement plus à la portée des petites bourses. Proposée à partir de 60 dinars le kilo, elle est devenue un légume de luxe que la ménagère de famille modeste hésite à inscrire parmi ses dépenses. Cette énième hausse des prix qui va crescendo est vivement dénoncée par les consommateurs.

Bien entendu, et comme c’est toujours le cas, les marchands détaillants accusent ouvertement les spéculateurs. Toutefois, cette folie des prix s’explique selon des sources proches de la Chambre d’agriculture par la faiblesse de l’offre en raison des intempéries et la mainmise des spéculateurs sur le circuit de distribution. Cependant, notre source tient à préciser que le réseau de spéculateurs s’est renforcé avec le Sirpalac qui a introduit le concept de stockage des produits à large consommation durant la récolte et de les écouler en cas de pénurie et ce dans le seul but de réguler les prix et de sécuriser le producteur. Cependant, cette activité a engendré un surstockage de l’ensemble des produits et même ceux ne figurant pas sur la liste officielle du ministère de l’Agriculture.

Ceci a permis aux spéculateurs alliés des propriétaires de chambres froides d’approvisionner le marché en quantités insuffisantes afin de maintenir le niveau des prix comme celui de la pomme de terre qui demeure la référence du fait que depuis la mise en œuvre du Sirpalac, jamais ce féculent n’a été cédé au détail à 25 DA comme cela a été annoncé officiellement. Depuis quelques jours, les prix des fruits et légumes connaissent une flambée qui a mis à rude épreuve les ménages contraints de puiser aux fins fonds de leurs maigres ressources financières. Selon notre interlocuteur, avant cette mesure, les fruits et légumes étaient écoulés selon les saisons de récolte alors qu’actuellement les légumes sont étalés à longueur d’année, mais qui ne représentent aucune valeur nutritive.

Ceci étant et qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, les prix des fruits et légumes poursuivent leur ascension et cela prouve encore une fois que ce n’est nullement en relation avec l’offre. Pour la majorité des citoyens, il est inconcevable pour un simple salarié de constater que les haricots verts sont proposés à 250 dinars le kilo et le poivron à partir de 200 dinars. Outre les légumes suscités, presque tous les autres fruits et légumes sont touchés de plein fouet par cette augmentation des prix aberrante.

Les carottes et les oignons sont proposés respectivement à 80 et 100 dinars le kilo, la tomate 120 dinars et la salade verte à partir de 60 dinars. Pour les fruits, les oranges sont cédées à 120 et 140 DA, les pommes entre 200 et 320 dinars le kilo, etc.

Mourad Belkaïd