Une sensible baisse des prix dans les marchés
Après avoir connu une inquiétante flambée durant le mois d’avril, les prix des fruits et légumes connaissent un léger repli sur le marché.
Après l’inquiétante et inexplicable flambée qu’ils avaient connue durant tout le mois d’avril, les prix des fruits et légumes enregistrent, depuis quelques jours, une baisse sensible sur le marché, confortant du coup les prévisions des responsables du secteur qui avaient assuré que la situation allait revenir à la normale, dès la première semaine de mai.
Pour les ménagères qui ont beaucoup souffert à la suite de toutes ces hausses qui les ont obligées à faire l’impasse sur certains produits pour pouvoir acheter leur ration quotidienne de pommes de terre, l’accalmie observé, actuellement, sur le marché est une bouffée d’oxygène, un cadeau inespéré à la veille des élections de ce 10 mai. Après avoir atteint des seuils record, en étant vendue au niveau de certains marchés à 130 dinars le kilo, la pomme de terre a accusé une très sensible baisse et ne dépasse plus les 45 dinars le kg.
Au marché de Ben Omar, dans la commune de Kouba, certains vendeurs ont abandonné le fardage, en autorisant, désormais, les clients à se servir eux-mêmes. C’est le cas de ce commerçant dont la camionnette est stationnée à quelques mètres seulement de la mosquée du coin. Guettant les clients, il répète à tue-tête «45 dinars le kg, choisissez vous-mêmes la marchandise.» On ne se bouscule pas au portillon, mais tous les clients que nous avons croisés sont unanimes et reconnaissent que les prix ont nettement baissé, comparés à ceux affichés le mois dernier. «Le prix de la pomme de terre est plus abordable, tout comme la courgette et les poivrons. Il n’y a que la tomate et les haricots verts qui sont encore très chers», nous a confié une mère de famille.
C’est un fait, même si elle était vendue, il n’y a pas très longtemps à 180 dinars le kg, la tomate est encore très chère aux yeux des clients,en s’affichant à 110 dinars sur le marché. A la cité Maya, des commerçants écoulent ce légume à 80 dinars le kg, preuve que les choses évoluent et qu’à l’approche de l’été, il va connaître, certainement, d’autres baisses, du moins c’est ce que les gens espèrent. En attendant, ils essaient de faire appel à leur imagination pour trouver un palliatif à ce produit indispensable aux cuisinières. Autre légume très prisé en cette période, les petits pois proposés à 50 dinars le kg.
A en croire certains, la production a atteint un seuil record cette année. «La production est en très nette hausse, pourquoi maintient-on toujours le prix du kg à 50 dinars?», s’est interrogé un client. Beaucoup considèrent, néanmoins, que 50 dinars, c’est nettement mieux, car il y a à peine quelques semaines, il culminait à 160 dinars le kg. Bien qu’abondante, elle aussi, la laitue ou salade nargue encore les clients en se stabilisant autour de 80 dinars le kg. Seule celle de moyenne qualité est cédée à des prix plus bas. Déçue de n’avoir pas pu se les procurer pour faire plaisir à ses enfants qui l’avaient suppliée de leur préparer un plat de «rechta», une autre mère de famille s’est plainte du coût élevé des navets vendus sur le marché. 120 dinars le kg, ce n’est pas donné, en effet, tout comme les haricots verts qui frôlent les 200 dinars. En ce qui concerne les fruits, le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont pas à la portée de toutes les bourses, notamment les pommes et les oranges proposées respectivement à 230 et 160 dinars le kg. Quant aux bananes, elles sont passées de 110 à 240, voire 270 dinars le kg, en l’espace de quelques semaines. Cela n’empêche pas les friands de fruits exotiques de les acheter.