Marches de la CNCD,La DGSN a préféré une forte mobilisation des agents au recours à la répression

Marches de la CNCD,La DGSN a préféré une forte mobilisation des agents au recours à la répression

Le directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a indiqué hier qu’il suivait de près «l’interpellation des journalistes et des manifestants lors des marches», précisant que «les journalistes et les manifestants arrêtés sont immédiatement libérés après un temps ne dépassant pas les 10 minutes».

Interrogé en marge de la cérémonie en l’honneur des femmes journalistes et photographes sur le comportement «incorrect et agressif des agents de l’ordre public», il a précisé que cette procédure est appliquée pour le bien et la protection des journalistes.

Concernant la manière avec laquelle les marches initiées par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ont été empêchées, il a révélé que la DGSN avait préféré mobiliser un nombre important de policiers antiémeutes pour assurer l’ordre que de recourir au matériel de répression et aux gaz lacrymogènes. Il a par ailleurs démenti les chiffres des agents mobilisés donnés par la presse.

Par ailleurs, M. Hamel a tenu, lors de cette cérémonie, à rendre un grand hommage à la femme algérienne et spécialement aux journalistes et photographes femmes de la presse nationale pour «tout ce qu’elles ont entrepris depuis la révolution à ce jour».

A noter que c’est la première initiative du genre de la DGSN en direction des femmes des médias. Pour sa part, Abdelkader Bouhadba Kara, commissaire divisionnaire et directeur des écoles et de l’enseignement, a indiqué que les femmes policières représentent 8% des effectifs de la sûreté nationale, soit un total de 14 000 éléments, alors que le taux global des policiers est de 88%.

Sur les effectifs des femmes, 4500 sont des fonctionnaires assimilés, 9700 sont des policières, dont 7300 agents de l’ordre public et 369 brigadiers de l’ordre public. 1086 femmes sont inspectrices de police, 634 des officiers, 129 des commissaires et 22 des commissaires principaux.

Le corps compte également 5 femmes commissaires divisionnaires. La femme algérienne, a-t-il dit, «a prouvé sa capacité de gérer et de s’adapter à des situations délicates, violentes et d’insécurité». Il a ajouté que «la femme policière occupe une place importante au sein du corps de la police d’autant plus qu’elle possède les mêmes droits et obligations que la gent masculine».

M. Kara a indiqué que les portes sont ouvertes au recrutement de la femme car elle rivalise avec l’homme à tous les niveaux. «Ce constat nous encourage à effectuer davantage de recrutements de femmes pour renforcer les différentes structures de la police.»

Cette volonté a été confirmée par le DG de la sûreté nationale qui a indiqué que «l’objectif d’ici à l’année 2014 est d’atteindre le taux des 30%.

La cérémonie a été notamment marquée par la récitation de versets coraniques par un agent de l’ordre, la projection d’un reportage de la télévision portant sur les efforts de la femme depuis le déclenchement de la guerre de l’Indépendance et enfin par la remise de cadeaux symboliques par le DGSN et les chefs de la police aux journalistes et photographes de la presse qui se sont distinguées au cours de leur exercice.

M. C.