Lamamra représentera l’Algérie à la grande marche prévue aujourd’hui à Paris
La marche de ce matin s’annonce grandiose et historique de par le monde qu’elle va rassembler et les slogans qui y seront brandis.
C’est le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui représentera l’Algérie à la grande marche prévue aujourd’hui qui aura lieu à Paris et à laquelle prendront part de nombreux chefs d’Etat et des responsables occidentaux. M.Lamamra remplacera le Premier ministre Abdelmalek Sellal retenu pour des engagements professionnels.
M.Sellal recevra en effet, les présidents vénézuélien et sénégalais qui arriveront aujourd’hui dimanche, à Alger. De même, le Royaume marocain sera représenté par son ministre des Affaires étrangères et la Tunisie par son ministre de la Justice.
Le Mali prendra part à la marche avec son président Ibrahim Boubacar Keïta. Seront également présents, le Gabonais Ali Bongo, le Nigérien Mahamadou Issoufou et le Béninois Thomas Boni Yayi, l’Amérique du Nord par le ministre américain de la Justice Eric Holder et le ministre canadien de la Sécurité publique Steven Blaney.
Sera présent aussi à Paris le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, tout comme les dirigeants d’autres institutions internationales (Organisation internationale de la Francophonie, Bureau international du travail, Ligue arabe). La marche de ce matin s’annonce grandiose et historique de par le monde qu’elle va rassembler et les slogans qui y seront brandis. Côté européen, plusieurs dirigeants ont déjà annoncé qu’ils participeraient à ce rendez-vous.
La chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron, le président du conseil italien Matteo Renzi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen, Martin Schulz et le président du Conseil européen Donald Tusk entoureront le président François Hollande. Seront aussi présents la présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommarugale, les chefs de gouvernement danois Helle Thorning-Schmidt, belge Charles Michel, néerlandais Mark Rutt, grec Antonis Samaras, portugais Pedro Passos Coelho, tchèque Bohuslav Sobotka et letton Laimdota Straujuma. Sont également attendus le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, et le président ukrainien Petro Porochenko. De même que tout le personnel politique français y prendra part. Il s’agit notamment de l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, et les ex-Premiers ministres Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.
Cette marche intervient dans un contexte de peur et d’angoisse. Des appels à éviter les amalgames entre l’islam et le terrorisme se multiplient. Les organisations musulmanes dans l’Hexagone prendront part à cette manifestation.
L’appel avait déjà été lancé jeudi dernier par les plus grandes organisations de musulmans de France. Profitant de la grande prière hebdomadaire, ces organisations ont appélé leurs fidèles à participer massivement à la manifestation.
«Les gens qui ont lancé un assaut au nom de l’islam ne sont pas des musulmans, ne peuvent pas parler au nom des musulmans.
Le prophète Mohamed (Qsssl) n’a pas prôné la violence contre les non-musulmans. Ces gens (les dessinateurs) nous ont attaqués avec la plume, la réponse (des musulmans) doit être par la plume.»
La France, toujours sous la menace terroriste, renforçait ce samedi son dispositif de sécurité à la veille d’une marche gigantesque à laquelle plus d’un million de personnes sont attendues en hommage aux 17 victimes des attentats menés par des djihadistes. Au lendemain du dénouement sanglant des pires attaques terroristes en France depuis un demi-siècle, qui se sont soldées par la mort des trois djihadistes, les forces de sécurité recherchaient toujours activement hier la compagne de l’un d’eux. Quelque 500 militaires supplémentaires doivent être progressivement déployés dans la capitale et la région parisienne, portant à 1350 le nombre total de soldats aujourd’hui qui s’ajouteront aux effectifs de police, a annoncé l’état-major des Armées françaises.
Elevé à son plus haut niveau après l’attaque meurtrière mercredi contre le journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts et a décimé sa rédaction, le plan antiterroriste sera conforté en région parisienne, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.