Une faible mobilisation a caractérisé la marche, initiée aujourd’hui, par l’Association pour la défense et l’information du consommateur (ADIC) de Bejaia pour dénoncer l’augmentation des prix des produits alimentaires et l’érosion du pouvoir d’achat.
Ils étaient en effet moins d’une cinquantaine de personnes à battre le pavé dans les rues de Bejaia ce matin. Une faible mobilisation que n’arrive pas à expliquer les organisateurs, qui ont pris le soin de placarder leur appel au niveau des principales artères de la ville. S’il est vrai que les principaux axes routiers avaient été fermés à la circulation par plusieurs mouvements sociaux, enregistrés au niveau d’Oued-Ghir, Irryahen, Aokas et Souk El-Tenine, le chef-lieu de wilaya compte plus de 200 000 habitants. Mais au demeurant, le slogan retenu pour cette journée d’action, pourtant mobilisateur, «Halte à la vie chère ! », n’a pas suscité de grandes foules.
La raison est sans doute à chercher dans la composante humaine de cette association dont les membres manquent cruellement d’expérience. Généralement, ce type d’association est géré par des personnes expérimentées et habituées à monter des projets et à mener des campagnes de sensibilisation en s’appuyant sur des rapports étroits avec les journalistes. Un déficit, qui s’est fait sentir lors de la manifestation.
Les organisateurs et les quelques marcheurs, qui ont fait le déplacement, espèrent, malgré tout, susciter l’adhésion à leur mouvement pour y dénoncer l’augmentation, jugée excessive des produits de première nécessité, tels que les produits laitiers, les fruits et légumes, les œufs et autres denrées alimentaires.
Les défenseurs des consommateurs ne comprennent pas pourquoi une augmentation modérée du pouvoir d’achat puisse justifier une telle hausse des prix des produits laitiers, des fruits et légumes et des œufs.
Dans leur communiqué, pourtant largement commenté dans les rues et ruelles de Bejaia les jours précédents la marche, on n’a pas hésité à écrire que «l’heure est grave» et qu’il fallait remédier en urgence à ces hausses qui pèsent énormément sur les petites bourses, voire même sur les familles aux revenus moyens sachant, a-t-on rappelé, que l’alimentation des enfants risque d’en pâtir et menace leur équilibre alimentaire.
C’est la raison pour laquelle ils avaient appelé à une mobilisation générale afin d’agir énergiquement en vue de stopper cette hausse des prix qu’ils n’arrivent pas à expliquer et à justifier. Car, pour ces défenseurs du consommateur, «seule l’action citoyenne pourra mettre fin à cette situation qui risque de mettre en danger aussi bien l’équilibre alimentaire que la stabilité sociale».
Salim Aït-Sadi