Le temps hivernal qui s’est abattu sur le pays a eu un impact très négatif sur les malades ; ces derniers vivent un calvaire, d’une part, dans leurs déplacements à l’hôpital, d’autre part, ce temps glacial a aggravé leur état de santé. En outre, des familles ont du mal à acquérir leurs besoins alimentaires ainsi que les magasins qui sont au service minimum.
Cette situation n’a pas touché que le trafic routier, mais la mafia de la concurrence sur les prix a profité de l’opportunité afin d’augmenter les prix sur les produits de première nécessité qui sont très demandés en ce temps de froid. Cet état de fait est constaté lors de notre virée sur le marché de proximité où la pomme de terre qui est un produit de large consommation a atteint le seuil maximum, estimé de 80 da à 85 da alors que quelques jours avant, elle était de 40 à 50 da ; par contre, le lait et le pain qui sont des produits indispensables pour les consommateurs ont connu presque une pénurie ; aux premières heures de la matinée les boulangeries et les magasins d’alimentation générale ont été pris d’assaut afin d’acquérir cet aliment plus que nécessaire. Les habitants des bidonvilles sont également touchés par ces intempéries, vu leurs habitations qui sont dépourvues totalement des conditions de vie, à savoir le gaz, l’électricité, le chaud, les rues endommagées…. A cet effet, la quasi-totalité est évacuée par la Protection civile et d’autres sont paralysés et bloqués dans leurs baraques. Ces cas sont enregistrés dans les baraques situées à Baba Hassen et Ouled Fayet où des dizaines de familles ont vécu ce drame. Par ailleurs, ce climat est un événement de bonheur et un baume de joie pour d’autres, surtout qu’il coïncide avec la fête religieuse du Mouloud, rappelant qu’Alger et ses environs n’ont pas vécu cette magnifique journée de chute de neige depuis belle lurette, notamment pour les enfants. «Je suis ému, cela fait longtemps que je n’ai pas vu Alger toute de blanc couverte comme une mariée, et mes enfants sont au comble du bonheur car ils n’ont jamais vu et touché la neige», déclare un homme d’une quarantaine d’années rencontré à Draria en train de prendre des photos avec sa famille. Cette frange des innocents profite davantage de cette situation pour se défouler, des familles prennent également des photos-souvenirs et d’autres qui s’amusent en lançant des boules de neige.
Belkadi djamila
