Une opération coup de poing a permis aux services de sécurité de dégager, hier, la place des Martyrs, les rues de Bab El-Oued et de Ahmed Bouzrina, de l’emprise du marché de l’informel.
Celui-ci avait défiguré cet espace public où se trouvent deux lieux de culte à savoir, la Grande mosquée d’Alger et celle de Ketchaoua. Les jeunes qui investissent quotidiennement ces lieux pour étaler leurs marchandises, ont été surpris par la présence d’un important renfort des services de sécurité. Munis de boucliers, les forces anti-émeutes ont empêché les jeunes de déposer leurs marchandises sur la voie publique. Cette action n’a pas été du goût des vendeurs à la sauvette qui voulaient imposer leur présence dans les lieux. Ils ont tenté de provoquer une résistance. Elle sera vite étouffée par les services de sécurité qui ont utilisé des bombes lacrymogène pour disperser les plus récalcitrants.
Mais le calme est tout de suite revenu. Et en un laps de temps court, les lieux sont devenus fréquentables et propres, loin de ces scènes d’embouteillage et de vacarme typique des marchés informels.
Les propriétaires des magasins affichaient un grand soulagement après cette opération qui vient juste à la veille du mois de Ramadhan. «J’espère que les services de sécurité maintiendront leur déploiement pour empêcher ce commerce sauvage de renaître encore une fois», souhaite ce commerçant propriétaire d’un magasin à la rue Bouzrina qui montre les commerces fermés depuis des années «à cause de ces jeunes qui activent dans le marché informel et qui ont squatté les trottoirs pour vendre leurs marchandises». Mais cette opération d’interdiction du marché de l’informel n’a pas touché les commerçants qui se trouvent sous les arcades de la rue Ahmed Bouzrina. Ces derniers bénéficient d’une autorisation car ils pratiquent leurs activités «dans un cadre réglementaire et soi-disant sous des chapiteaux».