L’Algérie est sur le point de perdre sa bataille de gaz en Europe en faveur des États-Unis qui tentent de conquérir le marché européen avec l’arrivée de leur première exportation de gaz naturel liquéfié (GNL).
Ainsi sera déclarée la guerre des prix contre les fournisseurs traditionnels, à savoir l’Algérie, la Russie, la Norvège et le Qatar, estiment des observateurs.
En effet, la première exportation américaine en gaz naturel (GNL) est annoncée en Europe pour le 26 avril prochain, et plus précisément au Portugal dont le groupe énergétique (GALP) a conclu avec l’entreprise américaine Cheniere un contrat d’approvisionnement en gaz naturel.
D’autres cargaisons devront suivre d’autant plus que plusieurs géants aient conclu de pareils accords, notamment l’entreprise espagnole, Gas Natural Fenosa, le géant britannique British Petroleum (BP)…
Le journal « Wall Street Journal » estime que cette démarche constitue une évolution sans précédent du marché gazier européen, en prévoyant ainsi une guerre des prix entre les « providers» traditionnels de l’Europe en gaz naturel et le nouveau fournisseur, à savoir les États-Unis.
Selon toujours le quotidien américain, le leader russe Gazprom et d’autres exportateurs de gaz devraient revoir à la baisse leurs prix.
Des observateurs considèrent que le marché gazier connaîsse une situation similaire à celle du marché pétrolier, dont le patron étant la Russie et non l’Arabie Saoudite, estimant que les Russes procèderaient à travers Gazprom à baisser les prix du gaz destiné au vieux continent, ce qui devrait amener d’autres pays à lui emboîter le pas, à l’instar de l’Algérie et de la Norvège.
Cette évolution intervient dans un contexte marqué par le rebondissement des cours des hydrocarbures qui ont franchi la barre des 45 voire 46 dollars le baril.
