Consommateurs et professionnels soutiennent, que la profusion d’intermédiaires dans le circuit de commercialisation du poisson est à l’origine de l’envolée des prix des produits de la mer. Ce facteur est mis à l’index car, ajoutent des marins-pêcheurs, de nombreux intermédiaires interviennent dans le circuit de commercialisation, déjà défaillant, pour donner le «coup de grâce» au pouvoir d’achat des bourses moyennes. La sardine à 30 et 50 dinars le kg, n’est qu’un vieux souvenir.
MARCHE DU POISSON : Quand les intermédiaires font la loi !?
Depuis quelques années le poisson est devenu inaccessible pour les petites et moyennes bourses. L’augmentation des prix du poisson s’explique par le nombre élevé d’intermédiaires. Une virée dans quelques marchés de l’ouest , à Mostaganem ,Oran ou Ain Temouchent, nous a permis de vérifier cette vérité. 100 dinars de bénéfice par kilogramme au minimum. Les prix pratiqués sur place sont presque les mêmes pour tous les commerçants. « C’est la loi du marché, chacun vend comme il veut en fonction de la qualité de ses produits », nous explique un jeune marchand. La sardine est proposée à un prix situé entre 200 et 350 dinars le kilogramme, le merlan à 1200 dinars, le thon rouge à 1200 dinars, le chinchard bleu à 300 dinars et le pagre à 1200 dinars. La crevette rouge est vendue à 1300 dinars le kilogramme et la rouge royale à 2000 dinars. Pour la grande majorité de ces commerçants, le poisson provient de la pêcherie d’Alger centre. A Alger, on en ramène de Béni Haroun (wilaya de Mila) ou de Tenes (wilaya de Chlef) ». Pour le transport, tout le monde a son propre camion. Interrogés sur les raisons qui font que les prix des poissons restent toujours aussi élevés, un jeune commerçant nous répond « nous aussi, nous l’achetons cher ». Selon lui, les détaillants achètent le poisson en troisième main et parfois quatrième, ce qui explique d’après lui, la cherté de ses prix. « Sur ces trois à quatre intermédiaires, chacun prend en moins 100 dinars de marge bénéficiaire sur un kilogramme de poisson », ajoutant : « De sa sortie du bateau jusqu’à son arrivée entre nos mains, le prix double et parfois triple ».Lorsque nous demandons qui les approvisionne le marché, nos deux interlocuteurs répondent à la fois « on ne sait pas qui, ce sont des hommes qu’on ne voit jamais, mais on sait que ce sont des privés qui ont d’énormes moyens.
Ismain
