L’Algérie est l’un des plus grands fournisseurs de gaz de l’Afrique. Elle couvre, en effet, les 37, 67% de la demande du continent noir. Cette fourniture en énergie devrait cependant connaître une légère baisse à l’horizon 2015 pour atteindre 36,74%, selon le dernier rapport du Business Monitor International (BMI) sur le secteur des hydrocarbures en Algérie.
Les besoins pétroliers de l’Algérie s’élèveront dans quatre ans à 9,31%, alors que le pays fournira près de 17% des besoins de l’Afrique. L’Algérie qui, selon BMI, aura une croissance économique annuelle de 4,1% en moyenne entre 2010 et 2015, verra sa demande passer de 343.000 barils/ jour en 2010 à 417.000b/j en 2015, soit une hausse de 4% par an.
BMI précise que la part de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, qui opère en partenariat avec de grandes compagnes étrangères, domine l’industrie des hydrocarbures avec une part de 60% de la production totale du pays. Les investissements dans ce secteur devraient permettre à la production de pétrole et de gaz liquides appelée à dépasser les 2 millions de barils/jour contre 1,83 b/j en 2010 et les exportations seront d’un peu moins 1,6 millions b/j.
BMI relève cependant que les quotas imposés par l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) représente un frein à l’augmentation des exportations et par ricochet de la production même si ces quotas ne sont pas respectés par les pays concernés, ce qui est souvent le cas. Les ambitions de l’Algérie sont en effet très grandes dans ce domaine qui représente la principale source de revenus du pays.
L’Algérie devrait tout de même voir sa production de gaz, qui s’est établie en 2010 à 82 milliards de mètres cubes, atteindre en 2015 quelques 118 milliards de mètres cubes dont 35 milliards de mètres cubes seront consommés par le marché local alors que 83 milliards de mètres cubes seront exportés.
Selon les prévisions de BMI, la production de pétrole et de gaz liquides connaîtra une hausse substantielle (+31,5%) entre 2010 et 2020 pour atteindre 2,4 millions de barils par jour. La consommation de pétrole durant la même période enregistrera également une augmentation de près de 48% pour atteindre 507.000 barils par jour dans moins de dix ans.
Quant à la production de gaz, elle passera à 140 milliards de mètres cubes et sera accompagnée d’une hausse de la demande de 65,9% entre 2010 et 2020. Cette tendance haussière est valable également pour les exportations qui passeront de 54,7 milliards de mètres cubes à 94,7 milliards de mètres cubes sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
L’Algérie est à la 15ème position en termes de réserves de pétrole et couvre 13% des importations de gaz de l’Europe. De nombreuses entreprises étrangères sont présentes en Algérie dans le secteur de l’énergie dont les plus prestigieuses sont BP, Amerada Hess, Statoil, Anadarko Petroleum Corp, Repsol, Total et Gazprom.
La moitié du domaine minier algérien, d’une superficie de plus de 1,5 million de km², est encore inexplorée et le nombre de puits forés par 10.000 km² est de 9, alors que la moyenne mondiale est de 100 puits pour 10.000 m².
Yasmine Idjer