Marché des transferts en Ligue 1 ,Pluie de milliards sur les joueurs

Marché des transferts en Ligue 1 ,Pluie de milliards sur les joueurs

Le feuilleton du mercato été 2011 se résume, en fait, à trois pôles d’attraction principaux : l’USM Alger, les outsiders obstinés et les simples figurants. L’argent, nerf de la guerre, répartit les rôles et confère carrément au groupe Haddad un rôle magistral avec pas moins de 14 joueurs recrutés à coup de milliards de centimes. En l’absence de toute communication à ce niveau chiffré, les coulisses évoquent déjà un montant de 30 milliards de centimes, dont

12 rien que pour l’international Khaled Lemmouchia débauché de l’ESS pour un salaire mirobolant de 450 millions par mois. Soit une rémunération qui n’a rien à envier à celle d’un joueur de ligue 1 en France ou même en Espagne. Pour illustrer un peu ce large fossé qui sépare la politique très agressive de l’USMA sur le marché des transferts et celle des autres clubs, il n’y a qu’à rappeler cette pique pleine d’ironie du boss de la JSK, Hannachi, qui se délectait du fait qu’il a déboursé pour tout le mercato ce qu’un président de club a déboursé pour le recrutement d’un seul joueur. L’allusion au transfert record de Lemmouchia à l’USMA est claire et sans équivoque. Hannachi défend sa politique budgétaire par le rejet des excès des autres au moment où le patron des rouge et noir justifie cet investissement colossal par la volonté de reprendre une place de leader sur le plan national et même continentale. Cependant, en l’absence, là aussi, de communication sur les montants des transferts, beaucoup estiment que Hannachi a cassé sa tirelire exceptionnellement cette saison pour ne pas demeurer en reste. Il est clair que les Metref, Hemani, Sedkaoui, Camara et les autres ne sont pas venus à Tizi Ouzou pour des broutilles, ce qui nous amène logiquement à dire que si Hannachi n’a certainement pas dépensé autant que Haddad, il est clair que le boss kabyle a largement mis la main à la poche pour tenter de faire face à la concurrence. Est-ce à dire donc que le duel Hannachi-Haddad a produit forcément une poussée inflationniste sur le marché des transferts ? À coup sûr oui, mais elle est n’est pas généralisée puisque les deux clubs ont quasiment pris, à eux seuls, les joueurs les plus convoités. L’effet de l’inflation a beaucoup plus causé des dégâts dans la trésorerie de ces deux clubs que sur le marché en général, dans la mesure où les autres présidents ont préféré ne pas se joindre à cette surenchère puisque la majorité d’entre eux croule sous les dettes. Du coup, une situation de monopole a été inéluctablement incitée par les ambitions de l’USMA et de la JSK. Même l’ESS, l’ASO, le MCA et le CRB, d’habitude beaucoup plus généreux sur le marché des transferts, ont marqué le pas cette fois-ci face aux deux géants. Il y en a même ceux qui ont adopté un profil plutôt bas, à l’image du MCO, du MCEE et de la JSMB faute de gros sous. Qu’en sera-t-il sur le terrain lors du championnat 2011-2012 ? La logique financière sera-t-elle respectée ? Pas si sûr !