Le marché des télécommunications en Algérie a enregistré un chiffre d’affaires de 290 milliards de dinars en 2010, en légère hausse par rapport à 2009 où il se situait aux environs de 285 milliards de dinars, a indiqué, hier à Alger, un représentant du groupe Algérie Télécom (AT).
Ce chiffre englobe l’ensemble des opérateurs intervenant dans le secteur des télécommunications dans le pays, à savoir la téléphonie mobile et fixe ainsi que les fournisseurs d’accès à internet.
Ainsi, le chiffre d’affaires de l’opérateur de téléphonie mobile Orascom Télécom Algérie (OTA, Djezzy) est de l’ordre de 136 milliards de dinars, suivi d’Algérie Télécom Mobilis (ATM) avec 48 milliards de dinars et Watanya Télécom Algérie (WTA, Nedjma) 35 milliards de dinars, a précisé M. Khaled Chioukh, représentant d’AT lors d’une rencontre entre des entreprises algériennes et sud-coréennes sur le thème « Modèles de stratégie de développement sud-coréens dans les TIC ».
Le chiffre d’affaires de la téléphonie fixe est de 52 milliards de dinars, la filiale commerciale d’AT, Djaweb, 9 milliards de dinars et les fournisseurs d’accès à internet (FAI) ou providers 8,5 milliards de dinars.
Selon des données rendues publiques dernièrement par l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), la téléphonie mobile en Algérie comptait 32.780.165 abonnés à la fin de l’année 2010, en hausse de 50.341 abonnés par rapport à 2009.
Concernant la téléphonie fixe, un peu plus de 3 millions d’abonnés ont été comptabilisés au 28 février 2011.
Le groupe public Algérie Télécom, seul sur le marché, comptait à cette échéance 2.537.000 abonnés à la téléphonie fixe filaire et 533.300 au WLL (Wireless Local Loop), réseau sans fil utilisant les ondes hertziennes.
Pour l’internet haut débit, le nombre de clients abonnés aux différents réseaux d’ADSL est estimé à 830.000 à fin février 2011, soit un taux de pénétration d’environ 10%.
M. Benhamadi l’a déclaré à la rencontre algéro-sud-coréenne sur les TIC : Vers la création d’un fonds numérique
Relance du projet de parc technologique de Ouargla
Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, qui a présidé, hier, les travaux d’ouverture de la rencontre entre les entreprises algériennes et sud-coréennes sur les TIC, a annoncé la création prochaine d’un fonds numérique et la relance du projet du parc technologique de Ouargla.
M. Benhamadi qui a également souligné à l’occasion la nécessité de renforcer le réseau fibre optique en vue de relier l’ensemble des communes et daïras au réseau national dans le cadre de l’e-gouvernance, a fait part de la création prochaine de plusieurs centres de télé-médecine et de télé-diagnostic à travers le territoire, lesquels centres seront reliés à un établissement hospitalier.
Telle que prévue dans la stratégie e-Algérie, la modernisation de l’administration portent en tout sur 400 actions à développer en direction des citoyens et entreprises et dont la concrétisation repose sur le déploiement de l’infrastructure haut débit.
La rencontre d’hier s’inscrit justement dans cette optique de développement du réseau d’accès haut débit en s’appuyant sur les modèles les plus réussis à travers le monde, dont l’expérience sud-coréenne.
Sous le thème « Modèles de stratégie de développement sud-coréens dans les TIC », cette manifestation traite deux jours durant des infrastructures haut débit filaire et sans fil et du savoir-faire sud-coréen en matière de développement de sites internet, de portails, de e-gouvernement, d’e-éducation, de e-banking et m-banking (mobile), de système d’information postal, de smart green city (ville environnementale et intelligente), ainsi que de s’imprimer de ses réalisations dans d’autres pays tels que l’Indonésie et le Paraguay.
Ce pays, qui a paraphé avec l’Algérie en mars 2006 un partenariat stratégique portant sur une cinquantaine de projets dans divers domaines à commencer par les technologies de l’information et de la communication, exprime un intérêt particulier pour le développement en partenariat du secteur des Tic en Algérie.
Lors d’une journée d’étude organisée en 2006 à l’hôtel Hilton sur les moyens de renforcer la coopération en la matière entre les deux pays, le directeur général des technologies de l’information et de la communication (TIC) au sein du ministère coréen de tutelle avait souligné l’énorme potentiel dont dispose l’Algérie en affirmant que son pays peut assurer une couverture Internet haut débit pour 10 millions d’Algériens et de foyers. Favorable à ce partenariat, les responsables du secteur de la Poste et des TIC avaient invité à leur tour les investisseurs coréens à élargir la coopération et à contribuer au transfert technologique en matière des TIC.
L’expérience coréenne dans le développement et l’usage des TIC, notamment en termes de parc technologique et d’incubateur, intéresse, en effet, à plus d’un titre l’Algérie qui projette d’aller vers une économie diversifiée et fondée sur la connaissance.
Hamida B.
