Marché des pièces de rechange : L’adaptation aux évolutions technologiques s’impose

Marché des pièces de rechange : L’adaptation aux évolutions technologiques s’impose

A la faveur de la suppression du crédit automobile, le marché de l’importation des véhicules s’est actuellement stabilisé après l’enregistrement d’un certain recul dans les ventes des véhicules neufs.

Parallèlement, le marché de la pièce de rechange connaît un certain essor.

Caractérisé par la prédominance des voitures d’occasion, le marché algérien de l’automobile se tourne donc de plus en plus vers la pièce de rechange.

Les participants au Salon international Equip Auto qui s’est tenu la semaine dernière à Alger l’ont d’ailleurs confirmé. Selon des importateurs de ces pièces de rechange rencontrés lors de cette manifestation, le marché national connaît un essor important des ventes.

«Les automobilistes ne peuvent pas tous s’offrir un véhicule neuf comme c’était le cas pour un grand nombre de clients qui ont profité des crédits accordés par les banques.

Du coup, les citoyens se rabattent sur la pièce de rechange pour entretenir du mieux qu’ils peuvent leur voiture, et la garder le plus longtemps possible.»

C’est ce que se sont accordés à dire les importateurs intervenant dans ce créneau. «De plus en plus de clients achètent la pièce de rechange, qu’elle soit neuve ou déjà usitée», fera remarquer un représentant d’une marque étrangère. Selon lui, la croissance relevée du marché de la pièce de rechange est aussi induite par un parc automobile dont la moyenne d’âge tourne autour de douze ans.

L’entretien donc de ces voitures nécessite aussi la mise à niveau des mécaniciens et garagistes qui doivent suivre les évolutions des technologies propres aux pièces de rechange. Equip Auto a été l’occasion pour ces professionnels de s’enquérir des nouveautés dans ce domaine.

Les exposants au salon n’ont pas manqué de soulever un autre problème qui commence à se faire sentir, celui de la rupture des stocks qui entraîne une certaine pénurie sur ces marchandises. Les importateurs font savoir que la lettre de crédit instaurée dans le cadre de la loi de finances 2009 entraîne beaucoup de retard dans les livraisons des marchandises. Le marché risque de vivre, de ce fait, une situation de rupture, voire de pénurie de ces pièces de rechange.

Si cette pénurie venait à s’accentuer, la clientèle de bourse moyenne risque d’être pénalisée doublement car, d’un côté, elle ne peut acheter un véhicule neuf et, de l’autre, elle risque de ne pas trouver les pièces recherchées.

Par Badiaa Amarni