Dès le début de l’hiver, le marché oranais a connu une nette augmentation des prix des fruits et légumes et des produits de large consommation.
Cette tendance n’a pas épargné les viandes, rouge et blanche, et le poisson. Pourquoi cette hausse ? Est-ce à cause des producteurs, des mandataires ou du détaillant ? Après notre visite dans les marchés oranais, nous avons été étonnés de voir les prix presque doubler. A titre d’exemple, la pomme de terre était proposée à 50 DA le kilogramme, la tomate à 70 DA, les oignons à 60 DA et la salade verte 70 DA.
Les fruits de saison sont négociés à des prix qui frisent l’indécence, comme les oranges (et pourtant l’Algérie en produit) à 140 DA au minimum. La qualité des marchandises n’est pas assez reluisante et les conditions d’hygiène totalement absentes, de même que le système de l’offre et la demande est complètement déséquilibré.
Les consommateurs déplorent cet état de fait, précisant que le marché est devenu un lieu où les revenus des citoyens fondent comme neige au soleil.
« Je n’arrive même pas à garantir les besoins nécessaires de ma famille sans emprunter de l’argent pour joindre les deux bouts », affirme un citoyen.
Pour leur part, les détaillants pointent un doigt accusateur en direction des mandataires et des intermédiaires qui ont parasité les circuits de distribution.
Les citoyens précisent que c’est le manque de contrôle qui a donné l’occasion aux vendeurs de tricher dans les prix. Un consommateur nous dira: « Les prix augmentent surtout quand il pleut et ils nous fourguent des produits stockés dans des chambres froides. Où est le contrôle ? ». Un autre ajoutera: « Que peuvent bien nous faire les augmentations de salaires quand elles sont court-circuitées par un niveau de vie devenu infernal ?»
Le laisser-aller est devenu la règle qui régit le marché algérien. Chacun dicte ses propres lois. Le temps est arrivé de réorganiser le marché pour le rendre conforme aux normes connues, qui ne sont que celles de l’offre et de la demande. La régulation ne sera plus un vain mot dans cette situation.
H.F