Des centaines d’anciens militaires réincorporés dans le cadre de la lutte antiterroriste ont marché aujourd’hui mercredi à Tizi Ouzou pour exiger des autorités la prise en charge de leurs revendications d’ordre social.
Ils réclament un statut particulier des anciens rappelés du service national qui permettra de prendre en charge les blessés, les décès, les traumatisés mais aussi ceux qui sont sans emploi.
Sur les banderoles brandies par les manifestants qui ont marché de l’esplanade du stade du premier novembre jusqu’au siège de la wilaya où un rassemblement s’est tenu. Selon un animateur du collectif initiateur de cette action de rue « l’Etat Algérien doit répondre à nos revendications ne serait est ce qu’à titre de reconnaissance pour le devoir accompli car quand l’Algérie était à genou nous avons répondu à l’appel de la patrie et certains d’entre nous ont été blessés, subi des traumatismes et perdu leur travail ». D’où son appel à la reconnaissance des sacrifices consentis par des milliers de jeunes dont certains ont laissé leur vie.
Les anciens rappelés de la lutte antiterroriste ont dressé une plate forme de revendications demandant essentiellement un statut et une indemnisation. Laquelle plate forme qu’ils comptent adresser via les autorités locales au ministère de la défense nationale.
Il est à noter que ces militaires appelés ayant accompli leur service national auparavant ont été mobilisés durant la période 1995 -1999 pour les besoins de la lutte antiterroriste alors que les groupes armés semaient la terreur à travers le pays. En l’absence de chiffres officiels sur le nombre exact de ces jeunes concernés par cette seconde mobilisation les animateurs du collectif de Tizi Ouzou l’estiment à près de 18 000 personnes rien qu’à l’échelle locale.
