Marche des chômeurs à l’appel du cnddc à Béjaïa : «non à l’esclavage, oui à un travail décent»

Marche des chômeurs à l’appel du cnddc à Béjaïa :  «non à l’esclavage, oui à un travail décent»

Des dizaines de chômeurs, étudiants, employés du pré-emploi et salariés travaillant dans des situations précaires, venus de plusieurs wilayas du pays, ont pris part, hier à Béjaïa, à la marche à laquelle a appelé le Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC).

Galvanisée par le tonitruant Tahar Bellabès, coordinateur du comité national des chômeurs, la procession humaine a déferlé, vers 10h30, à partir de l’esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche vers le siège de la wilaya, scandant des slogans hostiles à la politique de l’emploi prônée par le gouvernement.

«Basta au travail précaire», «non à l’esclavage moderne», scandaient à tue-tête ces frondeurs. Arrivés au siège de la wilaya, les manifestants ont organisé un sit-in où les organisateurs de cette marche se sont succédé au micro pour exprimer leurs doléances.

«Nous sommes ici pour exiger un travail décent pour tous. Nous voulons une vraie politique nationale de l’emploi, qui envisage la permanisation de tous les contractuels, pré-emploi, filet social», a-t-on réclamé.

En outre, ce comité demande à ce que l’Etat instaure «une allocation chômage à hauteur de 50 % du SNMG pour tous les demandeurs d’emploi».

Dans sa prise de parole, M. Ballabès a fustigé le pouvoir en place qui, selon lui, cherche à discréditer leur mouvement en le taxant de régionaliste et de séparatiste.

«On nous a accusé d’être régionalistes et séparatistes. Mais notre mouvement est national et nous venons de le démontrer en organisant cette marche à Béjaïa, où ont pris part plusieurs délégations venues, entre autres,

de Constantine, Batna, Sétif, Ouargla et Laghouat. Le chômage concerne toutes les wilayas du pays. Par cette action, nous voulons réunir toutes les forces vives de la société, à savoir les travailleurs, syndicats, chômeurs et étudiants… pour imposer le changement. Car ce pouvoir policier est incapable de produire le changement escompté», tempête M. Ballabès.

Riad Madi