Beaucoup de producteurs ne respectent pas les normes de fabrication
Le marché de la boisson enregistre un nombre indéterminé de produits non conformes aux normes de production.
L’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) fait de la protection du consommateur, une de ses priorités.
Ali Hamani, président de cette association, n’a pas manqué d’associer à son initiative l’ensemble des opérateurs économiques, administrations publiques, organismes d’accréditation à l’image d’Algérac et autres fédérations et associations de la protection des consommateurs. «C’est à l’administration de se mettre au service des entreprises de production et non pas l’inverse. Ce sont les entreprises qui créent les richesses avant tout» à-t-il martelé jeudi, en marge d’une réception qui a été organisée à l’honneur des membres de l’association Apab Alger.
M.Hamani a dénoncé les producteurs de boissons qui ne respectent pas les normes de fabrication et la réglementation en vigueur. «S’il faut aller vers la fermeture d’une usine qui ne respecte pas les conditions d’hygiène et la qualité des produits, il faut le faire», a-t-il ajouté. Evoquant le bilan de l’année 2012, M.Hamani à fait part d’une batterie d’actions et autres propositions présentées aux pouvoirs concernés, afin d’attirer leur attention sur le danger qui guette le consommateur algérien. La première préoccupation de l’association concerne la qualité des produits et les environnements économique, réglementaire et fiscal. Le décret exécutif relatif à l’utilisation des additifs alimentaires est fortement relevé.
L’abrogation de l’article 87 bis, du code du travail, soulève des interrogations. D’une part, on demande l’augmentation des salaires de 15.000 à 18.000 DA/mois, d’autre part, l’article 87 bis, continue de régir le règlement conformément aux anciennes pratiques économiques des années 1990. Joint par nos soins, Mustapha Zebdi, président de l’Association pour la défense des consommateurs de la wilaya d’Alger, revient sur le sujet. «Effectivement, nous avons constaté la présence de plusieurs produits sans étiquetage sur le marché de la boisson. Mais, malheureusement, une fois que nous nous sommes engagés dans la procédure de l’analyse des prélèvements, nous avons rencontré des obstacles administratifs à tous les niveaux. On perd beaucoup de temps pour répondre à notre doléance, qui, pourtant est dans l’intérêt des consommateurs», a regretté hier, M.Zebdi. Convaincu de l’utilité des analyses et de la justesse de la cause, le président de l’Association pour la défense du consommateur d’Alger (Apoce) et membre de la FAC (Fédération Algérienne des Consommateurs) à révélé qu’ils ont proposé des produits pour l’association Apab. «L’association Apab, avec qui nous travaillons en étroite collaboration, a pris en charge notre besoin. Mais jusqu’à quand allons-nous continuer à demander des services à cette organisation?», s’est il interrogé, tout en ajoutant qu’il y va de la santé publique avant tout, d’où la nécessité de faciliter les procédures et la coordination entre les services concernés. Désarmée, l’association Apoce, devra organiser une conférence de presse, demain dimanche, à 10h00 au Forum El Moudjahid à Alger, afin de revenir sur le sujet et répondre à une partie des questions qui se posent sur la problématique de la protection du consommateur algérien.