Le marché de voitures d’El Kerma, 15 Kms à l’est d’Oran, constitué en EPIC et doté de toutes les commodités, a été inauguré en septembre 2013. Après des débuts prometteurs, où il a enregistré un taux de fréquentation appréciable avec la réception de pas moins de 79 339 véhicules la première année, il est à l’heure actuelle déserté.
Le manque à gagner a atteint les 82% en 2014, soit 3 00 millions de dinars de pertes par rapport à 2013, année durant laquelle le marché a réceptionné 6 535 véhicules tous type confondu. En effet, en janvier 2014, le nombre de voitures réceptionnées est de 1 518 pour chuter ensuite au cours du mois de décembre de la même année à 70 véhicules.
Pour endiguer cette baisse vertigineuse des recettes, la direction de l’EPIC a commencé par réduire de 50% les prix d’accès au site, dans l’espoir d’attirer les vendeurs et les acheteurs mais, rien n’y est fait. Ensuite l’espace a été, comme dernière tentative, ouvert gratuitement aux usagers, durant tout un mois, dans l’espoir d’attirer plus de monde et amortir un tant soit peu cette importante débâcle.
Ceci étant dit, de l’avis de nombreux connaisseurs des pratiques et subtilités de ventes et d’achats de véhicules d’occasion, le marché d’El Kerma est victime des marchés de vente de voitures «informels» qui, non seulement pullulent à travers les quartiers d’Oran qui attirent de par leur proximité de plus en plus de monde, mais surtout obéissent à des règles imposées par des courtiers maitrisant le système dans ses moindres détails . En effet, les marchés «informels» de «Bastié», de «St Eugène» et du lieu-dit «trait d’union» ont l’avantage d’être en plein cœur de la ville contrairement à celui d’El Kerma qui se trouve excentré à l’est d’Oran.
Saou Boudjemâa