Marché de la viande rouge durant le mois de Ramadhan: Les bouchers appellent à la levée de l’interdiction d’importation

Marché de la viande rouge durant le mois de Ramadhan: Les bouchers appellent à la levée de l’interdiction d’importation

Par 

Une mesure conjoncturelle rendue nécessaire pour combler le déficit de l’offre locale, notamment en cette période de forte demande de consommation en la matière.

Il y a tout lieu de croire que le gouvernement va lever l’interdiction d’importation de viande rouge en prévision du mois de Ramadhan prochain pour éviter que les prix ne grimpent en cette période de forte consommation. Et quand bien même cette mesure est conjoncturelle, elle est tout au moins fort indiquée, si l’on se réfère aux dernières statistiques sur les niveaux de consommation de la viande rouge durant le dernier mois de Ramadhan. Celles-ci citent un volume de 80 000 tonnes, dont 30 000 importées à des fins de réguler le marché en la matière.

Cette mesure est par ailleurs soutenue par l’Association nationale des commerçants et des artisans (Anca) car ses membres restent convaincus que celle-ci (la mesure) est nécessaire et utile dans le sens où «elle va permettre d’éviter que les prix grimpent excessivement par la faute d’une offre en nette infériorité, par rapport à la demande en nette croissance tout au long du mois sacré».

Le président de l’Anca, Hadj Tahar Boulenouar qui se prononçait sur la question, lors d’un point de presse organisé hier, en son siège sis à Alger a informé «que nous allons demander au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour rendre effectives les importations de viandes rouges tout au moins une semaine avant le début du Ramadhan».

Le représentant de la corporation des bouchers qui accompagnait le président de l’Anca a pour sa part souligné «que les importations sont nécessaires en cette période de forte consommation. Et de rappeler au passage «les prix de la viande ovine sont stables depuis 3 ans par contre ceux de la viande bovine connaissent une légère hausse ces dernières années». Et de poursuivre «mais dans le cas où le marché venait à connaître une offre inférieure à la demande, durant le mois sacré, en raison de l’absence d’importation, cela va nécessairement se traduire par des hausses des prix sur les étals des boucheries».

Faut-il savoir également que les importations de viande viennent en appoint à la production locale qui ne saurait combler le déficit généré par une période où la demande est forte. De son côté, Islam Meghdouidi, représentant de la corporation des vendeurs de viande blanche, présent à ce point de presse, a avancé que les prix du poulet pourraient grimper durant la première semaine du mois de Ramadhan et baisser par la suite, car l’offre sera au rendez-vous».

Concernant le marché des fruits et légumes, on apprendra du directeur du marché de gros des fruits et légumes sis aux Eucalyptus (W.d’Alger), Amar Gherbi que: «Ce Ramadhan va coïncider avec la période des récoltes des cultures maraîchères de saison et du coup, les marchés de gros vont être approvisionnés à profusion. Autrement dit, tous les marchés de gros de fruits et légumes du pays vont accuser réception dans les prochaines semaines de quantités importantes de produits agricoles frais». «Et donc: pas de surenchère sur les étals des détaillants», a-t-il affirmé.

Pour l’heure, ce dernier a reconnu que certains légumes connaissent un important écart entre leur prix de gros et celui du détail. Interrogé sur les raisons de ces écarts, Amar Gherbi considère que c’est dû à l’insuffisance de marchés de proximité «seuls à même de mettre fin à ses écarts importants» a-t-il précisé.

Concernant les produits très demandés pendant le mois de Ramadhan, à savoir les raisins secs, les pruneaux et les abricots séchés qui actuellement sont interdits d’importation, le président de l’Anca suggère une levée d’importation qu’il justifie comme «légitimes tant ses fruits secs sont très demandés». Ce dernier a souhaité que ce Ramadhan se passe sans trop de gaspillage de la part des ménages «notamment en ce qui concerne le pain où des records sont enregistrés en la matière» a-t-il enfin déploré.