Les cours du pétrole ont ouvert en baisse hier à New York, le marché hésitant sur l’attitude immédiate à adopter au lendemain d’un accord historique sur le nucléaire iranien, qui éclipsait l’espoir d’un net recul des stocks américains.
Vers 13h05 GMT, le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août cédait 65 cents à 52,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le marché efface ainsi en grande partie sa hausse de la veille, que les observateurs avaient interprétée comme le signe d’une certaine sérénité après l’accord entre
Téhéran et les grandes puissances, qui ouvre la voie à une levée des sanctions et donc
à une reprise des exportations de pétrole
iranien.
“Dans l’ensemble, l’accord avec l’Iran est défavorable au marché, car le monde va voir arriver plus de pétrole, même si ce n’est pas immédiat, alors que les quantités sont déjà plus que suffisantes, vu que l’Arabie saoudite et l’Irak en produisent à des niveaux sans précédent”,
a prévenu Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Dans un marché où l’excédent de pétrole atteint entre 1,5 et 2 millions de barils par jour (mbj), malgré une demande qui se reprend, toute augmentation de l’offre mondiale va peser sur les cours, qui ont rechuté début juillet après s’être stabilisés autour de 60 dollars le baril à New York au cours du printemps. Andy Lipow notait que ce sujet éclipsait des estimations de l’American Petroleum Institute (API), qui a fait état d’une “baisse très importante” la semaine dernière des réserves de brut aux États-Unis. Plus encore que les statistiques de l’API, qui a annoncé une baisse de plus de sept millions de barils des réserves, le marché va être attentif aux chiffres officiels du gouvernement, attendus pour 14h30 GMT.
Les experts interrogés par l’agence Bloomberg s’attendent, selon des prévisions médianes, à une baisse des stocks de brut de 1,9 million de barils pour la semaine achevée le 10 juillet.
AFP